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La grève des scénaristes qui menace de paralyser les productions de télévision américaine a commencé à toucher les émissions de talk-shows. Les Late Shows avec Stephen Colbert, Jimmy Kimmel Live! et The Tonight Show Starring Jimmy Fallon, ainsi que Late Night with Seth Meyers et The Daily Show, vont passer en mode rediffusion à partir de mardi, faute d’avoir suffisamment de nouveaux épisodes écrits.

Les émissions hebdomadaires telles que Saturday Night Live, Real Time with Bill Maher et Last Week Tonight with John Oliver seront également touchées, mais les décisions finales concernant ces programmes devraient être prises plus tard dans la semaine.

Les présentateurs de ces émissions sont tous membres du syndicat des scénaristes (WGA) et soutiennent leurs collègues qui réclament une rémunération équitable. Les revendications portent également sur les émissions de variétés diffusées sur les plateformes de streaming qui ne bénéficient pas des mêmes conditions que les programmes diffusés à la télévision.

Pete Davidson, qui devait faire son retour sur Saturday Night Live le 6 mai, pourrait être contraint de décaler sa prestation. En 2007-2008, Jimmy Kimmel et Stephen Colbert avaient déjà dû faire face à une grève des scénaristes, tout comme Seth Meyers et John Oliver, qui travaillaient respectivement sur Saturday Night Live et The Daily Show à l’époque.

Les showrunners des talk-shows ont indiqué qu’ils resteraient en contact les uns avec les autres pour adopter une approche unifiée de la situation, contrairement à la grève de 2007-2008 où chacun avait géré la situation de son côté.

Si la grève se poursuit, les téléspectateurs pourront toujours revoir les épisodes précédents, mais l’impact économique sur les professionnels de la télévision pourrait être important. Les acteurs et les membres de l’équipe technique pourraient être privés de revenus si les émissions ne sont pas tournées.

Malgré les difficultés, Seth Meyers a déclaré sur Late Night : « Personne n’a droit à un emploi dans le show-business, mais pour ceux qui en ont un, ils ont droit à une rémunération équitable. Je pense que les revendications du syndicat sont raisonnables, et je les soutiens ».

Il reste maintenant à voir si les producteurs et les studios sauront répondre aux attentes des scénaristes afin de permettre la poursuite des productions dans de bonnes conditions.