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Charles Biétry, journaliste sportif de renom et ancienne figure de Canal+, a récemment révélé dans une interview accordée au quotidien L’Equipe qu’il avait organisé son suicide assisté en Suisse. Atteint de la maladie de Charcot, une maladie incurable caractérisée par une paralysie progressive des muscles, Charles Biétry, âgé de 79 ans, ne souhaite pas être branché sur une machine pour respirer alors qu’il n’y a plus rien à espérer.

« Je ne veux pas souffrir et surtout faire souffrir ma famille (…) Je me suis inscrit en Suisse pour le suicide assisté, tous les papiers sont signés », confie-t-il. Pour lui, prendre le dernier cachet ne sera pas facile, mais tout est prêt pour que cela se fasse dans les meilleures conditions possibles.

Charles Biétry explique également comment la maladie a progressé chez lui, passant des membres inférieurs et supérieurs jusqu’à la gorge et le larynx, puis la difficulté voire l’impossibilité d’avaler, pour finir par l’attaque des poumons. Il sait que lorsque cela n’ira plus, il voudra arrêter.

Malgré tout, Charles Biétry continue à faire du sport, ce qui lui permet de garder le moral et de résister à la maladie pendant un moment. Il raconte sa routine sportive et comment cela lui a permis de reconstruire des muscles qui partaient avant que la maladie ne soit diagnostiquée. « Le jour où je ne pourrai plus faire de vélo, cela ira très vite », avance-t-il.

Charles Biétry a marqué l’univers du sport et des médias ces 50 dernières années, ayant révolutionné les rapports entre le football et la télévision. Il est également l’auteur d’un scoop sur les morts des JO de Munich le 6 septembre 1972, alors qu’il était reporter pour l’AFP.

Le président Macron ayant annoncé un projet de loi sur la fin de vie « d’ici la fin de l’été », le témoignage poignant de Charles Biétry met en lumière l’importance de donner aux personnes atteintes de maladies incurables le droit de choisir leur propre fin de vie.