Menni Jab, de son vrai nom Benjamin Benabdelkarim, dévoile son nouveau single Brûlant, une version revisitée du mythe d’Icare. Avec ce nouveau morceau, le rappeur bordelais annonce son nouvel EP. […]
Menni Jab, de son vrai nom Benjamin Benabdelkarim, dévoile son nouveau single Brûlant, une version revisitée du mythe d’Icare. Avec ce nouveau morceau, le rappeur bordelais annonce son nouvel EP.
A 27 ans, alors qu’il est ingénieur et destiné à une grande carrière en entreprise, Menni Jab décide de tout plaquer pour se consacrer à la musique et plus particulièrement au rap. C’est d’ailleurs sur les bancs de l’Ecole Polytechnique que l’artiste se prend d’amour pour le rap français, après avoir rencontré ceux avec qui il écumera les concerts étudiants et ses premières scènes durant quatre ans. « Si quelqu’un m’avait dit que ce qui me resterait le plus après mon passage à Polytechnique serait le rap, je l’aurais pris pour un fou ! », s’amuse le rappeur de Bordeaux. Depuis, Menni Jab a fait de la route et après une trentaine de concerts en groupe dans toute la France, il choisit de lancer sa carrière en solo.
Brûlant est le premier morceau du prochain EP de Menni Jab. Il introduit le personnage dont le cheminement psychologique sera le fil rouge du projet. « J’ai construit cet EP comme une histoire, à la manière d’un album-opéra à la « American idiot » de Green Day. On y suit l’évolution psychologique d’un personnage : au départ, il est arrogant et vit dans un monde où tout n’est que paraître et rapports de force. Il incarne l’individualisme du monde moderne poussé à l’extrême. Puis petit à petit, son monde de papier s’effondre. Il ouvre alors les yeux sur qui il est vraiment, sur toutes les peurs et les illusions qui l’ont entravé depuis toujours et finalement, sur celui qu’il voudrait être. » Sur une prod aux pop-rock allures de synthwave, Brûlant met en scène un être mégalomane qui décrit sa soirée dans un club de nuit : « Tout le monde crie sur mon passage comme si j’étais Lennon, demain j’aurai oublié les visages et les noms ». En véritable Icare des temps modernes, on comprend finalement que le personnage qui pense briller de mille feux est en fait en train de se consumer. Une allégorie qui fait référence à une société effrénée où chacun cherche à tout prix la lumière, quitte à se brûler les ailes.
Tourné au Théâtre Fémina de Bordeaux et dans la boîte de nuit Le Dahlia Noir, le clip de Brûlant vient souligner cette dualité entre qui l’on est et qui l’on voudrait être. D’un côté, la boîte de nuit est le lieu de l’effervescence, de la séduction et de la fête tandis que la scène du Théâtre Fémina est le lieu où le personnage se donne en spectacle, seul et face à un public qu’il ne voit pas. On en vient même à se demander si ce show n’est pas une invention de son esprit ou la vision qu’il a de lui-même. « Je suis très heureux d’avoir pu tourner une partie du clip au Théâtre Fémina. C’est un lieu magnifique et mythique à Bordeaux qui apporte une certaine profondeur au clip et à l’histoire. » Finalement, les larmes de la jeune femme à la fin du clip – qu’on devine être sa petite amie – laissent entrevoir une suite plus sombre à ce clip, qui est le premier épisode d’un court-métrage en deux parties.
L’EP de Menni Jab sortira en mars prochain. Il comptera 8 titres dont 4 clips. Le rappeur, qui a récemment remporté 2 prix au Tremplin des 2 Rives, sera en concert à Paris et à Bordeaux en mars pour la release party de son EP.