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La polémique avait enflé ces derniers jours autour du concert de Bilal Hassani, prévu ce mercredi dans l’ancienne basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz désacralisée depuis très longtemps et devenue lieu culturel depuis plusieurs décennies. Les mouvances catholiques et traditionalistes locales, ainsi que des politiques extrêmistes avaient manifesté leur mécontentement, criant à la « profanation » et appelant à une prière collective devant la salle de concert.

Face aux menaces formulées à l’encontre de Bilal Hassani et de son public, la production a finalement annoncé l’annulation du concert ce mercredi matin. « C’est avec regret, tristesse et dépit que toutes les équipes – celles de la production et de l’artiste, ont décidé d’annuler ce concert », indique ainsi Live Nation dans un communiqué.

Le collectif « Lorraine catholique », à l’origine de la polémique, avait qualifié les prestations du chanteur de « pornographiques » et appelé à un « chapelet de réparation ». Relayé sur les réseaux sociaux par plusieurs médias proches de l’extrême droite et des milieux identitaires, leur appel avait été entendu et laissait craindre des déplacements de militants qui pourraient dépasser le cadre du département, d’après les renseignements territoriaux.

Face à ces menaces, la production a préféré annuler le concert, indiquant dans son communiqué : « Nous ne pouvons laisser un rendez-vous qui devait être un moment de joie, de partage et de fête, devenir un lieu de tension et de malveillance accrues. » Elle invite les détenteurs de billets à se rapprocher de leur point d’achat pour toute demande de remboursement.

Cette annulation rappelle une fois de plus la difficulté de concilier liberté artistique et respect des croyances religieuses dans une société où les tensions communautaires sont de plus en plus fréquentes, mais soulève surtout la question de ce qui a choqué dans cette affaire.

Si en cette semaine Sainte, la semaine la plus importante dans la religion catholique, placer un concert dans une Eglise même désacralisée, est clairement maladroit de la part de la production, ce lieu accueille depuis des dizaines d’années des concerts, qui jusqu’ici n’ont pas choqué le collectif « Lorraine catholique ». On se demande aujourd’hui si c’est seulement la date qui ne convient pas où si clairement c’est un problème d’homophobie et de racisme, car si c’est cela, la justice peut intervenir

Cela pose aujourd’hui la question du respect des valeurs, des autres, et du véritable vivre ensemble qui ici ne semble fonctionner que dans un sens