Après avoir reçu un accueil enthousiaste pour son single poignant  » Like I Don’t Know Youé”, Chris de Sarandy, autrefois gamin d’une petite ville et désormais installé dans l’effervescente capitale allemande, donne le coup d’envoi de 2023 avec  » That’s Life « , un morceau pop ambiant à la fois simple et captivant. Rappelant l’esprit lo-fi de ses pairs, à savoir Yellow House, infinite bisous et Puma Blue, tout en montrant son talent pour la pop classique, Chris regarde la vie en face avec sa voix rauque accompagnée d’une instrumentation sans fioriture : piano droit, boîte à rythmes et plugin Mellotron.

Écrit en seulement trois heures, cette chanson est une parfaite illustration de la confiance et de l’instinct de Chris. « Ce qui est beau dans cette chanson, c’est qu’elle s’est écrite aussi facilement », explique Chris. « C’est sorti tout seul. Il n’y avait pas de place pour le doute. » Il souligne une analogie intéressante entre le processus créatif et le résultat final : « J’aime la corrélation entre l’idée de « That’s Life », c’est-à-dire une approche simple des choses, et la facilité d’écriture de la chanson. » 

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« That’s Life » traite du moment classique où l’on enlève les lunettes roses et où l’on se rend compte que l’étincelle est définitivement partie. « Tu es toujours cette belle personne que j’ai aimée, mais je ne vois plus l’intégralité du tableau, et c’est dommage », décrit Chris. Cette prise de conscience est mise en évidence dans le refrain par une description à la première personne : « Your eyes are full of diamonds / I’m seeing cloudy skies / Aren’t always silver linings / I guess, I guess that’s life », soit en français : « Tes yeux sont pleins de diamants / Je vois des nuages / Il n’y a pas toujours de points positifs / Je suppose, je suppose que c’est la vie ». 

Écrit au beau milieu d’une période de doute profond et d’instabilité suite à la fin de sa plus longue relation, il a fallu à Chris des années pour accepter la rupture. « Je pense que pour moi, c’était relativement facile au début, puis c’est devenu plus compliqué, ce qui est typiquement un trait masculin », reconnaît Chris. « Du point de vue féminin, c’est le contraire, et je pense que c’était le cas ici ». Cette phase éprouvante, prolongée par de faux espoirs, a été retranscrite à la fin du deuxième couplet : “Darling, I’ve been holding onto this used cigarette / Not every light gets put out when it all comes to an end.”, ce qui signifie « Chérie, je me suis accroché à cette fin de cigarette / Toutes les lumières ne s’éteignent pas quand tout se termine. » 

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À un degré plus poussé, « That’s Life » se penche sur la façon dont nous réagissons aux défis qui nous sont lancés. « Ce que je voulais vraiment dire, c’est que la vie est un perpétuel changement, et que les gens évoluent », explique-t-il. « Et je pense que cette chanson parle vraiment du fait d’accepter que la vie n’est pas toujours faite pour rester telle qu’elle est ». Avec un sentiment palpable de résignation frôlant l’autodérision, elle nous encourage à embrasser la main glacée du destin, une vision du monde que Chris a héritée de son père. « Je pense que le truc du destin m’a été transmis par mon père dès mon plus jeune âge. Il y croit beaucoup », se souvient Chris. « Quand j’ai grandi, et qu’il a réalisé que je à même de mieux comprendre, il a abordé des sujets comme celui du destin. Et je suppose qu’avec le temps, j’ai mieux appréhendé ce qu’il disait, et j’ai suivi son chemin en y croyant. » 

Et pourtant, l’expression « I guess » répétée tout au long du refrain suggère une certaine incertitude, laissant entendre qu’il ne suffit pas d’accepter son destin pour faire face aux difficultés de la vie. « Quand je dois affronter mes problèmes, je suis plutôt du genre fataliste et le plus souvent je me dis : « C’est bon, ce n’était pas destiné à arriver » », nous confie Chris.  » C’est probablement un mécanisme d’adaptation aux batailles de la vie. » Si les circonstances sont systématiquement contre nous, minimiser notre libre arbitre ne nous profitera pas sur le long terme. Nous avons notre part de responsabilité à prendre. Si nous voulons apprendre de nos erreurs et renforcer notre résilience, il faut travailler sur nous-même. « J’aime l’idée que ce soit aussi simple et facile que « C’est la vie ! » admet Chris. « Mais la réalité est différente, au fond de moi je sais qu´il ne suffit pas simplement d’accepter pour passer à autre chose, il faut prendre ses responsabilités et travailler sur soi pour s’améliorer et ne plus refaire les mêmes erreurs. « 

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