Une enquête toujours active au Haut-Vernet

Des enquêteurs de retour sur les lieux

Les investigations autour de la mort du petit Émile se poursuivent sans relâche dans le hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. En moins de huit jours, six enquêteurs de la section de recherches de Marseille se sont rendus à deux reprises dans cette commune isolée, théâtre de la disparition de l’enfant en juillet 2023. Ces déplacements successifs traduisent la volonté des autorités judiciaires de poursuivre les vérifications matérielles sur le terrain.

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Une perquisition ciblée au domicile familial

Le 16 décembre dernier, une perquisition a été menée au domicile des grands-parents d’Émile. À cette occasion, deux vélos ont été saisis par les enquêteurs, selon des informations révélées par BFMTV. Ces objets doivent désormais faire l’objet d’analyses approfondies, dans le cadre d’expertises destinées à déterminer s’ils peuvent présenter un intérêt pour l’enquête en cours.


Des éléments matériels au cœur des expertises

Une collecte d’indices méthodique

L’objectif des enquêteurs est de prélever des éléments susceptibles d’être analysés ultérieurement par des experts. La saisie de ces vélos s’inscrit dans une démarche méthodique visant à ne négliger aucune piste, même tardive, dans un dossier particulièrement sensible. Les investigations matérielles se poursuivent ainsi parallèlement aux actes judiciaires déjà engagés.

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Une réaction prudente de la défense

L’avocat de la grand-mère d’Émile, Me Julien Pinelli, a réagi à ces nouvelles saisies sur BFMTV. Il a rappelé que les objets prélevés étaient déjà accessibles lors des précédentes gardes à vue, estimant qu’ils ne semblaient pas, à ce stade, constituer des éléments d’une utilité déterminante. Tout en exprimant des réserves, il a toutefois souligné que ces démarches s’inscrivaient dans le cadre normal d’une instruction rigoureuse.


Une affaire marquée par des découvertes déterminantes

La disparition et la découverte des ossements

Émile, âgé de deux ans et demi, avait disparu le 8 juillet 2023 alors qu’il se trouvait au Haut-Vernet. Malgré d’importants moyens de recherche déployés dès les premiers jours, l’enfant était resté introuvable pendant plusieurs mois. Le 30 mars 2024, la découverte de ses ossements, dont sa boîte crânienne, par une randonneuse à environ deux kilomètres du lieu de sa disparition, avait ravivé l’émotion et relancé les interrogations sur les circonstances de sa mort.

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Une expertise médico-légale déterminante

L’analyse de la boîte crânienne a constitué un tournant majeur dans l’enquête. Les experts ont mis en évidence une lésion située à proximité de l’os zygomatique droit, correspondant à la partie haute de la pommette. Selon les conclusions de cette expertise, cette blessure serait compatible avec un coup volontaire, potentiellement porté à l’aide d’un objet, écartant ainsi les hypothèses d’un accident, d’une chute ou d’une intervention animale.


Auditions, gardes à vue et poursuite de l’instruction

Des membres de la famille entendus

Sur la base de ces éléments, les grands-parents, l’oncle et la tante d’Émile avaient été placés en garde à vue en mars dernier. Aucune poursuite n’avait toutefois été engagée à l’issue de ces mesures. Les investigations se sont poursuivies avec des auditions conduites par les juges d’instruction du pôle criminel d’Aix-en-Provence, notamment le 9 décembre dernier, au cours desquelles ces membres de la famille ont été entendus en qualité de parties civiles.

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Des témoignages toujours examinés

L’enquête s’appuie également sur les déclarations d’un témoin ayant affirmé avoir vu Émile descendre une rue le jour de sa disparition, avant d’apercevoir, quelques minutes plus tard, son grand-père, son oncle et sa tante emprunter la même ruelle. Selon ce témoignage, les trois adultes auraient ensuite rapidement fait demi-tour. Ces éléments, intégrés au dossier, continuent d’être analysés avec prudence par les magistrats instructeurs.


Une procédure suivie avec rigueur

Une enquête jugée « utile et efficace »

Malgré les zones d’ombre persistantes, Me Julien Pinelli s’est dit satisfait de la poursuite des investigations. Il a estimé que le fait qu’un magistrat instructeur ordonne des perquisitions et des saisies allait dans le sens d’une instruction sérieuse et approfondie. Selon lui, ces démarches traduisent la volonté de faire progresser l’enquête de manière structurée.

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Une affaire toujours sensible

Plus de deux ans après les faits, l’affaire Émile demeure l’un des dossiers judiciaires les plus suivis en France. La saisie récente de deux vélos ne constitue pas une conclusion, mais une étape supplémentaire dans une enquête longue et complexe. Chaque élément recueilli est désormais soumis à l’examen minutieux des experts, dans l’espoir de faire émerger des réponses définitives.



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