Une arnaque sentimentale qui prend racine sur les réseaux sociaux

Une rencontre virtuelle qui vire au piège

Selon les informations rapportées par Sudinfo, l’escroquerie débute en 2024 dans un groupe de fans du chanteur sur Facebook. L’usurpateur repère la septuagénaire, récemment veuve, et initie un échange privé. Rapidement, il adopte un discours affectif, lui envoyant de véritables photos tirées des réseaux du chanteur afin de renforcer la crédibilité de son personnage. En quelques semaines, la victime se persuade de vivre une relation intime avec l’artiste.

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Une manipulation psychologique profonde

Les proches racontent que l’escroc utilise des ressorts sentimentaux pour isoler la septuagénaire de son entourage. Il lui demande d’interrompre ses liens familiaux, affirmant que ses enfants « ne lui veulent pas du bien ». Dévouée à cette relation imaginaire, elle en vient à négliger son propre confort : elle vit sans chauffage et reverse la majeure partie de sa pension à celui qu’elle croit être Pierre Garnier. À ce jour, plus de 7 000 euros ont déjà été transférés.


Une affaire emblématique d’un phénomène en expansion

Les arnaques aux sentiments : un fléau amplifié par le numérique

Cette affaire n’est pas isolée. Ces dernières années, les escroqueries sentimentales se multiplient, portées par l’usage intensif des réseaux sociaux, des messageries instantanées et des technologies numériques. Les escrocs exploitent le besoin d’affection, la solitude, ou encore la vulnérabilité émotionnelle, afin de créer une dépendance. Les victimes, souvent persuadées d’être aimées, peinent à accepter la réalité même face à des preuves évidentes.

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L’impact des images générées ou détournées

Les progrès technologiques ont complexifié la lutte contre ces escroqueries. Photomontages réalistes, deepfakes et contenus manipulés permettent de transformer l’apparence d’un escroc en celle d’une célébrité. Comme pour cette septuagénaire, les usurpateurs s’appuient sur la notoriété de personnalités publiques pour rassurer et séduire leurs victimes, renforçant l’illusion d’une relation authentique.


D’autres cas médiatisés qui rappellent l’ampleur du problème

De “faux Brad Pitt” au “Tinder Swindler” : un schéma qui se répète

L’histoire belge rappelle d’autres affaires largement relayées, comme celle d’Anne Deneuchatel, une Française ayant perdu plus de 800 000 euros au profit d’un individu se faisant passer pour l’acteur Brad Pitt. Dans son récit, elle décrit un engrenage similaire : photos manipulées, promesses, urgences financières et isolement progressif. À l’échelle internationale, l’affaire de l’« escroc de Tinder » — accusé d’avoir soutiré plusieurs millions à des femmes séduites en ligne — témoigne du caractère massif de ces méthodes.

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Un fonctionnement presque toujours identique

Isolement, déclaration d’amour rapide, confidences fictives, problèmes financiers soudains : le modus operandi des fraudeurs se répète et prouve à quel point ces mécanismes psychologiques fonctionnent. L’arnaque visant la septuagénaire belge suit exactement cette construction, renforçant l’idée que ces criminels s’appuient sur des scénarios éprouvés et efficacement rodés.



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