Louis Jubillar brise le silence

Une missive poignante

Lors de l’audience du lundi 13 octobre, la présidente de la cour d’assises du Tarn a lu une lettre manuscrite de Louis, fils aîné de Delphine et Cédric Jubillar. L’enfant, âgé de 11 ans, avait souhaité témoigner mais, pour sa protection, il a été convenu qu’il rédige un courrier. Sur trois pages, il décrit avec précision les souffrances et humiliations qu’il aurait subies de la part de son père.

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Violences et humiliations

Louis évoque des punitions corporelles régulières : rester à genoux sur des Lego pendant trente minutes, les mains sur la tête, recevoir des fessées après avoir baissé son pantalon. Il cite également des insultes répétées, telles que « gros con » ou « petit con ». Ces passages détaillent un quotidien marqué par la peur et la contrainte, illustrant la gravité des accusations formulées par l’enfant.


Le soir de la disparition de Delphine Jubillar

Une dispute entendue par l’enfant

Le fils aîné raconte avoir été témoin d’une altercation le soir de la disparition de sa mère, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. « J’ai entendu Cédric ouvrir la porte de sa chambre pour rejoindre maman dans le salon et une dispute est survenue », écrit Louis. Pour y mettre fin, l’enfant raconte avoir jeté un Lego dans le couloir et fait semblant de dormir.

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Les réactions de Cédric Jubillar

Lors de la lecture de la lettre, Cédric Jubillar est resté impassible, se contentant de déclarer : « C’est triste ». L’accusé, peintre-plâtrier de 38 ans, continue de nier toute implication dans la disparition de son épouse, maintenant sa ligne de défense malgré le contenu accablant de la missive de son fils.


Un procès sous haute tension

Une affaire scrutée depuis cinq ans

Près de cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, le procès se déroule à Albi devant la cour d’assises du Tarn. L’infirmière de 33 ans n’a plus donné signe de vie depuis cette nuit de décembre 2020. Le drame a bouleversé la communauté locale et relancé le débat sur la violence intrafamiliale, tandis que les avocats des parties civiles entament leurs plaidoiries.

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Des plaidoiries historiques

Les avocats des amies de Delphine et Me Vallat, représentant Nadine Jubillar, ont pris la parole dès le début de la journée du 14 octobre. Me Rongier a rappelé aux jurés la difficulté de condamner sans corps et l’importance d’affirmer le courage face aux féminicides, qualifiant cette étape de « historique » dans la lutte contre la violence envers les femmes.


Le récit détaillé des violences

Les punitions selon Louis

Dans sa lettre, Louis décrit de manière précise les châtiments corporels infligés par son père : coups sur la tête entraînant une dent cassée, fessées et humiliations répétées, souvent en l’absence de sa mère. L’enfant détaille également l’angoisse ressentie lorsqu’il devait subir ces punitions et les insultes qui accompagnaient ces gestes.

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La responsabilité parentale au cœur du procès

Louis évoque aussi la prise en charge de sa petite sœur Elyah par leur grand-mère après la disparition de Delphine, soulignant l’impact durable de ces événements sur la cellule familiale. Ces éléments mettent en lumière la gravité des accusations portées et la complexité de la dynamique familiale que la cour doit examiner.


Des doutes et des interrogations persistants

Le silence de l’accusé

Face aux révélations de son fils, Cédric Jubillar n’a pas réagi et a maintenu ses dénégations, déclarant ne pas s’être levé cette nuit-là. L’accusé conserve une posture rigide, refusant d’admettre tout lien avec la disparition de son épouse, ce qui accentue la tension au sein de la cour.

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Les prochaines étapes du procès

Le procès se poursuit avec l’écoute des témoins et l’examen des preuves matérielles. Les jurés devront se prononcer sur des éléments complexes, mêlant témoignages directs et récits écrits, afin de déterminer la responsabilité éventuelle de Cédric Jubillar dans la disparition de Delphine.



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