Le psychanalyste médiatique Gérard Miller a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur six femmes, dont trois mineures, entre 2000 et 2020. Découvrez les détails de l’affaire et les réactions.
Le psychanalyste et chroniqueur Gérard Miller a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur six femmes, dont trois mineures. Ces accusations, portant sur des faits remontant entre 2000 et 2020, relancent le débat sur les comportements abusifs dans le milieu médiatique et intellectuel. L’affaire, révélée par plusieurs médias, suscite une vive émotion.
Une mise en examen historique pour Gérard Miller
Les faits et le cadre judiciaire
Jeudi, Gérard Miller, âgé de 77 ans, a été mis en examen par des juges d’instruction parisiens pour des viols et agressions sexuelles concernant six femmes, dont trois mineures. Cette décision intervient après plus d’un an et demi d’enquête et de premières plaintes révélées par la presse. Les faits reprochés couvrent une période de vingt ans, de 2000 à 2020, et concernent aussi bien des femmes majeures que des adolescentes de plus de 14 ans.
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Détails des accusations
Concrètement, Gérard Miller est poursuivi pour des viols sur trois mineures de plus de 15 ans, survenus entre 2000 et 2004, ainsi qu’un viol et une agression sexuelle sur une femme majeure en 2019. À cela s’ajoutent une agression sexuelle sur une mineure de 14 ans en 2001 et une agression sur une femme majeure en 2020. Pour un dernier viol sur mineure datant de 2000, il est désigné comme témoin assisté. À ce stade, il conteste toujours les faits qui lui sont reprochés.
Des mesures restrictives et une enquête approfondie
Interdictions et caution
À l’issue de sa mise en examen, Gérard Miller est soumis à plusieurs mesures restrictives. Il bénéficie d’une obligation de soins et se voit interdit d’exercer en tant que psychanalyste, notamment auprès de mineurs, et de continuer son rôle de chroniqueur à la télévision. Un cautionnement de 65 000 euros a également été fixé par la justice pour garantir le respect de ces obligations.
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Des témoignages concordants
Le ministère public rappelle que les premières accusations ont été révélées par le magazine Elle en janvier 2024, suivies d’une plainte déposée le 6 février de la même année. Par la suite, une vingtaine de femmes ont relaté des faits similaires, survenus après des séances d’hypnose, lors de soirées alcoolisées ou sous prétexte de rendez-vous professionnels. Les victimes avaient alors entre 14 et 25 ans au moment des faits, et le parquet a précisé que certains incidents n’étaient pas poursuivables car prescrits.
Un mode opératoire constant
Des récits convergents
Selon les plaignantes, Miller aurait agi selon un schéma récurrent, utilisant le cadre de son hôtel particulier parisien pour abuser de sa position. Les témoignages font état de situations où l’autorité du psychanalyste et l’isolement de ses victimes ont facilité les violences sexuelles, selon les sources judiciaires.
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L’ampleur des accusations
Outre les six femmes visées par la mise en examen, plusieurs dizaines d’autres ont déclaré avoir été victimes de Miller, pour des comportements allant du harcèlement aux violences sexuelles. Ces témoignages, rapportés par Elle et Mediapart, renforcent la perception d’un mode de fonctionnement systématique sur plusieurs décennies.
Gérard Miller et sa contestation
Réactions initiales
Fin janvier 2024, Miller avait contesté les accusations, affirmant n’avoir contraint aucune femme et réfutant avoir pratiqué l’hypnose dans un cadre privé. Il soutenait agir uniquement dans des contextes publics et se disait prêt à répondre à toutes les accusations.
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Position médiatique et engagement politique
Miller est un psychanalyste médiatique depuis les années 1990, chroniqueur à la radio et à la télévision, et proche de personnalités politiques, notamment Jean-Luc Mélenchon depuis 2012. L’affaire, qui éclate après la diffusion de certains témoignages et la publication d’un documentaire ancien, met en lumière les zones d’ombre de ce milieu intellectuel et médiatique.
Témoignages et impact sur les victimes
Le soulagement des plaignantes
Pour Aude, l’une des plaignantes, la mise en examen constitue une étape cruciale dans le processus judiciaire. Elle relate avoir eu des flashs des événements après la publication des premiers articles, évoquant une mémoire fragmentée qu’elle compare à un « vase brisé ». Ce témoignage souligne la difficulté des victimes à reconstruire leur expérience après des années de silence.
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Des souvenirs douloureux
Les victimes évoquent des souvenirs précis d’hypnose, de soirées ou de rendez-vous professionnels ayant servi de prétexte aux abus. Chaque récit contribue à reconstituer la chronologie des faits et à démontrer la persistance d’un comportement prédateur.
La mise en examen de Gérard Miller marque un tournant dans cette affaire, qui suscite une forte émotion médiatique et sociale. Les victimes voient en cette étape un premier signe de reconnaissance et d’avancée judiciaire. Le processus continuera à travers les investigations et les audiences à venir, dans un contexte où la parole des femmes reste au cœur de l’attention.
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