Une garde à vue qui marque un tournant

Une arrestation à son domicile parisien

Ce mardi matin, Gérard Miller a été arrêté chez lui avant d’être conduit dans les locaux de la police judiciaire de Paris. Selon les informations confirmées par Le Parisien et franceinfo, il est interrogé par la brigade de protection des mineurs, spécialisée dans les affaires sensibles impliquant de jeunes victimes.

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Une enquête ouverte depuis 2024

Le parquet de Paris avait lancé une enquête préliminaire en février 2024 pour des faits « susceptibles d’être qualifiés de viols et d’agressions sexuelles, parfois sur victimes mineures ». Celle-ci faisait suite à six signalements de femmes affirmant avoir subi des gestes à caractère sexuel entre 1995 et 2005, sans leur consentement. Parmi elles, deux anciennes étudiantes de l’université Paris 8, où Miller enseignait.


Des témoignages nombreux et accablants

Des révélations dans la presse

Les premiers témoignages avaient été relayés dans Elle par les journalistes Cécile Ollivier et Alice Augustin. Dans leurs enquêtes, puis dans l’ouvrage Anatomie d’une prédation (Robert Laffont), elles rapportent les récits de femmes décrivant un système d’abus ayant perduré près de trente ans. Certaines évoquent des séances d’hypnose ou de relaxation, au cours desquelles elles auraient perdu tout discernement, avant d’être agressées sexuellement.

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Une affaire aux proportions inédites

À ce jour, plus de 60 femmes ont publiquement dénoncé le comportement du psychanalyste. Certaines, mineures à l’époque, évoquent une relation d’emprise progressive, décrite par l’une d’elles comme « une grenouille plongée dans l’eau froide, qui ne se rend pas compte que l’eau chauffe petit à petit ». Ces récits, s’étalant sur plusieurs décennies, renforcent l’ampleur d’un scandale qui bouleverse le monde académique et médiatique.


La défense du psychanalyste

Des accusations contestées

Depuis l’éclatement de l’affaire, Gérard Miller a toujours nié les faits. En février 2024, il affirmait être « certain de n’avoir commis aucune infraction », contestant avec force les accusations relayées par la presse. En avril dernier encore, il déclarait n’avoir « ni été entendu, ni convoqué », et affirmait ignorer l’avancée des procédures.

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Le rappel de la présomption d’innocence

Âgé de 77 ans, le psychanalyste reste présumé innocent à ce stade de l’enquête. Sa garde à vue, qui peut durer jusqu’à 48 heures, devrait permettre aux enquêteurs de confronter ses déclarations aux nombreux témoignages recueillis depuis un an et demi. La justice devra déterminer s’il existe des charges suffisantes pour engager des poursuites judiciaires.



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