Christine Villemin, blanchie en 1993 dans l’affaire Grégory, a porté plainte pour diffamation contre une ex-journaliste l’accusant encore aujourd’hui d’être coupable. Un nouveau rebondissement dans ce dossier vieux de quarante ans.
Près de quarante ans après le drame qui a bouleversé la France, l’affaire Grégory connaît un nouveau rebondissement judiciaire. Christine Villemin, mère du petit garçon assassiné en 1984, a déposé plainte contre une ancienne journaliste l’accusant publiquement d’être l’auteure du crime. Une démarche qui relance le débat autour de l’un des dossiers criminels les plus médiatisés de l’histoire judiciaire française.
Une affaire tragique qui hante toujours la mémoire collective
Le drame du 16 octobre 1984
Le 16 octobre 1984, la France entière découvre avec effroi la disparition du petit Grégory Villemin, âgé de quatre ans. Son corps est retrouvé quelques heures plus tard dans la Vologne, les poignets et les chevilles liés. L’affaire devient immédiatement une énigme criminelle nationale, alimentée par une série de lettres anonymes reçues depuis plusieurs années par la famille Villemin.
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Une famille déchirée sous les projecteurs
Rapidement, les soupçons se concentrent sur les proches du couple Villemin. Les querelles familiales, l’omniprésence des médias et l’absence de preuves tangibles plongent la famille dans une spirale dramatique. Meurtres, suicides et déchirements en chaîne marquent l’histoire des Villemin, observée par une opinion publique captivée et divisée.
Christine Villemin, du soupçon à la réhabilitation
Mise en cause puis disculpée
En 1985, Christine Villemin est accusée sur la base d’expertises graphologiques et de témoignages indirects. Inculpée et incarcérée, elle entame une grève de la faim, clame son innocence aux côtés de son époux, Jean-Marie Villemin, et obtient finalement sa libération. Après plusieurs années de procédures, la Cour de cassation annule son renvoi devant les assises, et en 1993, un non-lieu la blanchit définitivement.
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Une image toujours entachée
Si la justice a totalement lavé Christine Villemin de tout soupçon, l’opinion publique reste marquée par des décennies de rumeurs et de spéculations. Certains observateurs persistent à douter de son innocence, malgré les conclusions judiciaires. C’est dans ce contexte qu’intervient aujourd’hui une nouvelle polémique, alimentée par les propos d’une ancienne journaliste.
Une plainte pour diffamation contre une ex-journaliste
Des accusations persistantes sur les réseaux sociaux
Marie-France Bezzina, journaliste retraitée qui avait couvert l’affaire dans les années 1980, continue de s’exprimer publiquement sur le sujet. Âgée de 81 ans, elle a récemment publié sur Facebook des messages accusant directement Christine Villemin d’être le « corbeau » et l’assassin de son fils. Ses propos, relayés au sein d’un groupe public rassemblant près de 7 000 membres, ont suscité une vive réaction.
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Une action judiciaire ferme
Face à ces accusations, Christine Villemin a décidé de saisir la justice. Son avocat, Me François Saint-Pierre, a confirmé le dépôt d’une plainte pour diffamation. La citation directe vise Marie-France Bezzina, convoquée le 12 octobre 2026 devant la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris, spécialisée dans ce type d’affaires. La plaignante réclame 100 000 euros de dommages et intérêts pour réparer le préjudice moral subi.
Un dossier toujours ouvert et de nouveaux soupçons
Une enquête aux ramifications multiples
Malgré quatre décennies d’investigations, le mystère de la mort de Grégory reste entier. Les soupçons se déplacent désormais vers Jacqueline Jacob, grande-tante de l’enfant. Déjà évoquée dans plusieurs expertises, elle doit être entendue en octobre en vue d’une possible mise en examen pour association de malfaiteurs criminelle. Les enquêteurs la soupçonnent d’avoir rédigé certaines des lettres anonymes.
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Des zones d’ombre persistantes
Ces rebondissements illustrent la complexité de l’affaire, qui mêle conflits familiaux, enquête policière chaotique et emballement médiatique. Quarante ans après les faits, l’affaire Grégory demeure une plaie vive dans la mémoire collective, chaque développement relançant les passions et les polémiques.
Quarante ans après la tragédie de la Vologne, Christine Villemin continue de lutter pour défendre son honneur. Sa plainte vise à mettre fin aux accusations persistantes qui circulent encore dans certains cercles, malgré sa réhabilitation judiciaire. Ce nouveau procès s’annonce comme une étape supplémentaire dans une affaire qui, plus que tout autre, symbolise la complexité et les dérives des grandes affaires criminelles médiatisées.
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