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Après avoir multiplié les incursions réussies dans le sport en direct, Netflix pourrait prochainement s’attaquer à l’un des marchés les plus convoités : les droits de diffusion de la Premier League anglaise. Selon Adam Kelly, président d’IMG, l’entrée du géant du streaming dans cette compétition n’est qu’une question de temps.

Netflix et le sport : une montée en puissance spectaculaire

Des acquisitions stratégiques déjà marquantes

Ces derniers mois, Netflix a frappé fort dans l’univers sportif en s’appropriant plusieurs événements majeurs. La plateforme diffuse désormais le programme hebdomadaire de la WWE, Monday Night Raw, mais aussi un double affrontement de la NFL programmé à Noël, sans oublier les deux prochaines Coupes du monde de football féminin. Des combats de boxe très médiatisés, comme celui opposant Canelo Álvarez à Terence Crawford, ou encore l’affiche entre Mike Tyson et Jake Paul, ont également marqué l’entrée du service dans l’arène des sports premium.

Un terrain encore inexploré : la Premier League

Cependant, Netflix n’a pas encore suivi la voie d’Amazon Prime Video, qui avait fait le choix d’investir dans le football, et plus précisément dans la Premier League anglaise. Cette ligue, considérée comme la plus populaire et la plus suivie au monde, reste un Graal pour tout diffuseur. Pour Adam Kelly, il est presque impensable que Netflix ignore plus longtemps une telle opportunité : « Pourquoi ne le feraient-ils pas ? », a-t-il lancé lors du sommet IMG x RedBird au Royaume-Uni.

La Premier League : un actif sans équivalent

Un produit médiatique hors normes

Adam Kelly rappelle que la Premier League est « l’un, sinon le plus grand et le meilleur actif sportif du monde ». Grâce à son attractivité internationale, ses audiences record et son aura médiatique, ce championnat représente un enjeu stratégique de premier plan pour les diffuseurs. Posséder ses droits de diffusion sur plusieurs territoires constituerait un atout considérable pour Netflix, qui cherche à diversifier son offre et à fidéliser davantage d’abonnés.

Des droits verrouillés jusqu’en 2029

Pour l’heure, les droits de diffusion au Royaume-Uni sont solidement verrouillés. Sky Sports et TNT Sports se partagent la compétition jusqu’à la saison 2028/2029, avec un contrat global dépassant les 9 milliards de dollars. Sky conserve la plus grosse part du gâteau, avec 215 matchs par saison. De son côté, Amazon Prime, qui avait négocié la diffusion de 20 matchs par an depuis 2018, n’est désormais plus dans la course. Netflix devra donc patienter plusieurs années avant de pouvoir espérer s’immiscer dans la bataille.

Le contexte international favorable aux streamers

Des enchères records aux États-Unis

Outre-Atlantique, la progression du football, et en particulier de la Premier League, est indéniable. En 2021, NBC a prolongé son accord de diffusion pour six saisons supplémentaires, moyennant 2,7 milliards de dollars, soit presque le double du contrat précédent. La concurrence avec CBS et ESPN a contribué à faire grimper les enchères, révélant l’appétit croissant des diffuseurs pour ce sport en plein essor aux États-Unis.

Le succès des plateformes dans le sport en direct

Pour Adam Kelly, l’entrée progressive des géants du streaming dans la diffusion sportive n’est pas une simple expérimentation, mais une tendance de fond. YouTube a récemment battu des records avec un match de la NFL, tandis que Netflix engrange succès après succès avec ses incursions ponctuelles. Selon lui, les résultats obtenus sont si rapides et spectaculaires que ces acteurs accélèrent leurs investissements plus vite qu’ils ne l’avaient envisagé initialement.

L’éventuelle arrivée de Netflix dans la course aux droits de la Premier League pourrait bouleverser un marché déjà très compétitif. Si le calendrier impose encore quelques années d’attente, les signaux envoyés par la plateforme et les analyses des experts ne laissent guère de doute : le géant du streaming se prépare à franchir une nouvelle étape décisive. Reste à savoir si cette incursion transformera durablement l’équilibre entre diffuseurs traditionnels et plateformes numériques.