Une disparition qui avait bouleversé la Vienne

La disparition d’Agathe Hilairet

Le 10 avril 2025, Agathe Hilairet ne rentrait pas de son jogging près du domicile familial à Vivonne. Son père avait aussitôt alerté les autorités. Après une semaine de recherches intensives mobilisant plus d’une centaine de gendarmes, drones, hélicoptère et chiens, le corps de la jeune femme a été découvert le 4 mai 2025 dans une zone boisée isolée, à l’écart de ses parcours habituels.

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Des indices technologiques cruciaux

L’examen de la montre connectée d’Agathe a été déterminant pour l’enquête. Les capteurs ont révélé un pic brutal de sa fréquence cardiaque avant un arrêt du cœur à plus d’un kilomètre du lieu de découverte de son corps, confirmant l’intervention d’un tiers. Ces données ont permis d’écarter la thèse du suicide et d’orienter les enquêteurs vers un homicide.


Le suspect en garde à vue : un profil inquiétant

Un multirécidiviste sous surveillance

Un homme d’une cinquantaine d’années, récemment sorti de prison après une longue peine, a été placé en garde à vue le 11 septembre 2025. Le quinquagénaire est visé pour « meurtre » et « viol ». Il est inscrit au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), ce qui a immédiatement attiré l’attention des enquêteurs. Ses antécédents judiciaires montrent un parcours criminel marqué par des agressions sexuelles répétées depuis les années 1990.

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Une personnalité ambivalente

Les voisins ont livré des témoignages contrastés : certains le décrivent comme « discret et sympathique », tandis que d’autres le jugent « peu sociable » et rarement présent dans les commerces locaux. Employé dans une exploitation agricole, il était suivi de près par les gendarmes en raison de similitudes entre ses crimes passés et la mort d’Agathe Hilairet.


Un lourd passé judiciaire

Des condamnations répétées

En 1994, il avait été condamné à 12 ans de prison pour le viol d’une joggeuse, menace armée incluse. En permission de sortie en 1999, il récidive en agressant une mère de famille en footing dans le Puy-de-Dôme, avant de commettre un nouveau viol en 2001. Il avait alors été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour ces deux dernières agressions. À l’époque, la justice le qualifiait de « dangereux, violent et incapable de résister à ses envies », le surnommant « Rambo » et prévenant qu’il « recommencera ».

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La mise en examen et les preuves

Les expertises menées pendant sa garde à vue ont permis de retrouver la présence d’ADN d’Agathe Hilairet dans le véhicule du suspect. L’homme reconnaît avoir été en contact avec la victime. À ce stade, aucun alibi solide n’a été fourni, ce qui renforce la gravité des soupçons pesant contre lui.


Une enquête en cours et un climat de tension

Les auditions complémentaires

Deux autres hommes interpellés sont entendus en audition libre. L’enquête se concentre désormais sur l’élucidation précise du rôle du suspect principal et des éventuelles complicités. Le parquet de Poitiers a confirmé que l’homme de 59 ans était présenté à un juge pour sa mise en examen en vue d’un possible renvoi devant la justice.

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Le contexte de la victime

Agathe Hilairet, 28 ans, luttait depuis 14 ans contre l’anorexie et souffrait de dépression, suivie par une psychologue. Passionnée de dessin et de jeux vidéo, elle partageait également ses centres d’intérêt sur les réseaux sociaux. Sa disparition et sa mort tragique ont bouleversé sa famille et la communauté locale, suscitant une mobilisation massive lors des recherches.



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