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Inspiré d’une histoire vraie aussi étrange que fascinante, Roofman marque le retour du cinéaste Derek Cianfrance avec un film porté par un Channing Tatum transformé. À travers une bande-annonce déjantée et un tournage audacieux, l’œuvre promet une plongée sensible et décalée dans l’esprit d’un fugitif hors norme.

LE RETOUR TRÈS ATTENDU DE DEREK CIANFRANCE AU CINÉMA

Un cinéaste de talent, discret depuis 2016
Derek Cianfrance, révélé au début des années 2010 grâce aux remarqués Blue Valentine et The Place Beyond the Pines, n’avait plus signé de film depuis l’échec de Une vie entre deux océans en 2016. Malgré une incursion réussie dans la télévision avec la mini-série I Know This Much Is True, il lui aura fallu presque une décennie pour retrouver le grand écran.

Un virage surprenant vers la comédie dramatique
Avec Roofman, Cianfrance opère un changement de registre inattendu. S’éloignant du drame pur, il embrasse une approche plus légère, sans renier la profondeur émotionnelle qui caractérise son cinéma. Le ton oscille entre absurde, émotion et exploration psychologique, dans un décor aussi improbable qu’authentique : un magasin de jouets.

CHANNING TATUM, UN RÔLE À CONTRE-EMPLOI

Un tournage physiquement et émotionnellement éprouvant
Channing Tatum incarne Jeffrey Manchester, surnommé « Roofman », un ancien militaire devenu cambrioleur, connu pour ses intrusions par les toits. Si l’acteur pensait initialement échapper aux contraintes physiques, il a rapidement réalisé l’exigence de ce rôle. Certaines scènes, comme la chute depuis un toit, ont été tournées sans artifices, à la demande du réalisateur.

Une méthode de travail inédite pour l’acteur
Le travail avec Cianfrance fut pour Tatum un véritable défi. Le cinéaste refusait la simplicité, poussant l’acteur à explorer chaque scène sous différents angles, parfois improvisés, pour en extraire une authenticité brute. Il a même piégé son comédien en modifiant des éléments du décor pour générer de vraies réactions.

UNE HISTOIRE VRAIE INSOLITE DERRIÈRE LE FILM

Un criminel hors norme caché dans un Toys ‘R’ Us
L’histoire du film repose sur des faits réels. En 2004, après s’être échappé de prison, Jeffrey Manchester s’est dissimulé pendant plusieurs mois dans un magasin de jouets, vivant la nuit et développant une double vie sous l’identité de John Zorn. C’est là qu’il rencontre Leigh, une mère célibataire, incarnée par Kirsten Dunst, avec qui il tente de construire une nouvelle existence.

Une relation humaine au cœur de la narration
La romance entre Jeffrey et Leigh donne à Roofman une dimension humaine, presque poétique. Le film évoque la possibilité d’un renouveau malgré un passé lourd. Tatum et Dunst ont été dirigés avec soin : le réalisateur a même volontairement retardé leur rencontre hors caméra pour capter une émotion sincère lors de leurs premières scènes communes.

UN TOURNAGE MARQUÉ PAR L’AUTHENTICITÉ ET L’ENGAGEMENT

Des personnages réels intégrés au film
Le long-métrage va plus loin que la simple reconstitution. Plusieurs personnes ayant réellement côtoyé Manchester participent au film : le chauffeur du véhicule de fuite, le pasteur de la communauté, ou encore la véritable Leigh Wainscott, présente sur le plateau. Ce choix renforce l’ancrage du récit dans une réalité tangible.

Des performances saluées et une énergie singulière
Kirsten Dunst évoque une ambiance presque “feel good” sur le plateau, malgré la gravité du sujet. Channing Tatum, quant à lui, affirme n’avoir jamais été autant poussé dans sa carrière, tant sur le plan émotionnel que créatif. Les scènes dans le magasin de jouets, où l’acteur s’amuse avec des vélos et des bouées, donnent au film une tonalité singulière entre mélancolie et fantaisie.

Roofman ne se contente pas de raconter l’histoire d’un fugitif, il explore les zones grises de la nature humaine avec sensibilité. Ce retour de Derek Cianfrance, servi par une distribution engagée, s’annonce comme un film atypique et profondément touchant. Rendez-vous en salle le 10 octobre pour découvrir cette œuvre hors norme.