Un nouvel acte dans une affaire emblématique

La justice relance l’enquête en convoquant Jacqueline Jacob
Le mercredi 18 juin 2025 marque un nouveau chapitre dans l’affaire du petit Grégory, dont le meurtre en 1984 avait profondément marqué la France. La cour d’appel de Dijon a décidé d’ordonner un nouvel interrogatoire à Jacqueline Jacob, grand-tante de la victime. Âgée aujourd’hui de 80 ans, elle pourrait être mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle », a précisé le procureur général Philippe Astruc, tout en indiquant que cette audition ne se tiendrait pas avant plusieurs mois.

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Un long passé judiciaire marqué par des revers et des révisions
En juin 2017, Jacqueline Jacob et son époux Marcel avaient déjà été placés en garde à vue et mis en examen pour « enlèvement et séquestration suivie de mort ». Cependant, en mai 2018, ces poursuites avaient été annulées pour vice de forme, provoquant une remise en question importante dans le déroulement de l’enquête. Depuis, plusieurs expertises complémentaires ont été réalisées, alimentant la complexité et les rebondissements constants de cette affaire judiciaire.


Une enquête qui s’enrichit malgré les années

La chambre d’instruction de Dijon maintient la pression
Sous la supervision de la chambre d’instruction de la cour d’appel depuis 2008, le dossier n’a cessé d’évoluer. En début d’année, cette instance a examiné tous les éléments relatifs à Jacqueline Jacob, concluant à la nécessité d’un nouvel interrogatoire. Cette position diverge de celle du parquet général, qui jusqu’à présent estimait que les preuves ne suffisaient pas pour poursuivre la grand-tante de Grégory.

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Jacqueline Jacob, une figure centrale dans le mystère
La présence de Jacqueline Jacob dans l’enquête reste controversée. En 1983, une expertise graphologique l’avait désignée comme l’auteur probable d’une lettre anonyme menaçante envoyée aux parents de Grégory. Ce courrier inquiétant avait alimenté les suspicions à son encontre, même si lors de son audition, elle avait choisi de garder le silence, tandis que son mari affirmait ne se souvenir de rien.


Un contexte familial tendu et un mystère persistant

Des liens familiaux complexes dans les Vosges
Jacqueline Jacob est la tante par alliance de Jean-Marie Villemin, père du petit Grégory. Le couple réside à Aumontzey, dans les Vosges, à proximité des membres de la famille Villemin, notamment l’un des frères de Jean-Marie, ainsi que Bernard Laroche, accusé à tort du meurtre avant d’être assassiné en 1985 par Jean-Marie Villemin lui-même. Ces relations tendues ont nourri les suspicions et les conflits qui jalonnent cette affaire.

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Un couple qui continue de clamer son innocence
Depuis les faits, Marcel et Jacqueline Jacob ont toujours nié toute implication dans la disparition et la mort de Grégory. En janvier 2021, ils ont accordé une rare interview à BFMTV pour réaffirmer leur innocence. Ils ont assuré qu’ils travaillaient à l’usine le jour du drame et réfuté catégoriquement toute responsabilité dans l’envoi des lettres anonymes. Pour eux, cette accusation est une erreur totale et un calvaire.


La quête de vérité se poursuit

Un dossier qui reste l’un des plus énigmatiques de l’histoire judiciaire française
Depuis plus de 40 ans, l’affaire du Petit Grégory fascine et déchire. Malgré de multiples enquêtes, procès et expertises, la vérité n’a jamais été totalement établie. Ce nouvel interrogatoire ordonné à Jacqueline Jacob ouvre un nouveau front dans cette quête de justice, offrant une lueur d’espoir aux parties impliquées.

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Une attente chargée de tension pour les prochains mois
Le calendrier de la justice laisse entendre que la convocation de Jacqueline Jacob n’aura pas lieu avant plusieurs mois, prolongeant encore l’incertitude. Cependant, cette décision confirme que les juges ne souhaitent pas abandonner l’enquête et continuer à examiner chaque piste, aussi délicate soit-elle.



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