Certains acteurs ne font pas les choses à moitié quand il s’agit d’entrer dans la peau d’un personnage. Perdre 20 kilos, en prendre 15, se muscler à fond ou s’amaigrir jusqu’à être méconnaissable… Le cinéma adore les métamorphoses, et les spectateurs aussi. Derrière ces changements physiques extrêmes, il y a souvent des mois de préparation, des entraînements de dingue et une discipline qui ferait pâlir un coach olympique. Mais au-delà du show, ce sont aussi des histoires humaines de dépassement et d’adaptation.
Quand prendre du muscle devient une mission de tous les jours
Prenez Christian Bale dans Batman Begins. Entre sa silhouette squelettique dans The Machinist et son retour en justicier musclé, il s’est passé quelques mois à base de salle de sport six fois par semaine et d’un plan alimentaire digne d’un bodybuilder. C’est pas le genre de transformation qu’on improvise avec deux pompes et trois blancs de poulet. Même chose pour Chris Hemsworth, devenu Thor à force d’haltères, de diètes très cadrées et, forcément, d’un petit coup de pouce avec des compléments alimentaires bien pensés pour soutenir tout ça.
Le but, c’est pas juste d’être plus large, c’est d’avoir une vraie présence à l’écran, un corps qui raconte quelque chose. Et pour ça, les studios ne lésinent pas sur les moyens sur des nutritionnistes, entraîneurs et la préparation minutieuse.. C’est de l’art mais aussi du sport de haut niveau.
Maigrir à l’extrême : entre courage et danger
Tom Hanks pour Philadelphia, Matthew McConaughey dans Dallas Buyers Club, Jared Leto dans Requiem for a Dream… Ces gars-là n’ont pas simplement perdu du poids, ils ont frôlé leurs limites. On parle de dizaines de kilos envolés, de visages creusés, de fatigue permanente. Le but, c’est de coller au personnage, de montrer à l’écran un corps marqué, vulnérable, parfois malade.
C’est le genre de performance qui impressionne autant qu’elle inquiète. Parce qu’on sait que derrière ces choix, il y a des sacrifices réels tels que moins d’énergie, troubles du sommeil, perte de muscle. Les acteurs le disent eux-mêmes, c’est pas un truc à faire tous les quatre matins. Et souvent, ils mettent des mois à se remettre physiquement.
Et pour les métamorphoses plus discrètes ?
Tout ne passe pas toujours par la prise ou la perte de poids spectaculaire. Il y a aussi ceux qui travaillent l’allure, la posture, les mimiques. Joaquin Phoenix dans Joker, par exemple, a non seulement maigri de façon notable mais a surtout joué avec les tensions de son corps, ses épaules rentrées, ses gestes nerveux. La transformation est physique, mais elle passe aussi par le ressenti, par la manière dont le corps bouge dans l’espace.
Charlize Theron, pour Monster, a pris du poids mais elle a surtout changé sa gestuelle, sa façon de parler, jusqu’à disparaître complètement derrière son personnage. Ce genre de boulot demande une attention folle aux détails, et ça se voit à l’écran.
Le corps au service du rôle : jusqu’où aller ?
On peut admirer la dévotion de ces acteurs sans forcément vouloir les imiter. Parce que ce qu’ils font, c’est souvent encadré, contrôlé, suivi de près. Mais ça montre à quel point le corps peut devenir un outil d’interprétation, un langage à part entière. Et quand c’est bien fait, on oublie l’acteur, on ne voit plus que le personnage. Et c’est sûrement là que la magie du cinéma opère le plus.
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