UNE HISTOIRE SOUS TENSION : LE POIDS DU SILENCE

Le point de départ d’un bouleversement familial
Miren, 53 ans, décide un jour de quitter le domicile conjugal après plus de trois décennies de vie commune. Elle porte plainte contre son mari Iñigo, l’accusant de viols conjugaux répétés, et entame une procédure de divorce. Ce geste marque le début d’une onde de choc au sein de sa famille, bouleversant les repères de ses deux fils, Aitor et Jon.

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Un récit centré sur la parole des femmes
Alors que Jon choisit de croire sa mère, Aitor prend ouvertement la défense de son père. Ce clivage au sein de la cellule familiale devient l’illustration du dilemme sociétal face aux accusations de violences sexuelles : pourquoi croire les victimes, et pourquoi tant de scepticisme persiste-t-il à leur égard ?


UN HUIS CLOS JUDICIAIRE À L’INTENSITÉ CROISSANTE

Une mise en scène sobre, mais percutante
Réalisée par Alauda Ruíz de Azúa, « Querer » se distingue par sa narration linéaire, sans recours au flash-back. Le spectateur est plongé dans le récit comme un juré, contraint de construire sa propre vérité à travers les témoignages et les points de vue de chaque membre de la famille.

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Un casting engagé au service du réalisme
Portée par les performances saisissantes de Nagore Aranburu (Miren), Pedro Casablanc (Iñigo), Miguel Bernardeau (Aitor) et Iván Pellicer (Jon), la série épouse un réalisme brut. Chaque acteur incarne avec finesse les tensions internes de son personnage, renforçant l’authenticité du drame familial.


UNE ŒUVRE RÉCOMPENSÉE, UNE QUESTION DE SOCIÉTÉ

Une série primée et saluée à l’international
« Querer » a remporté le Grand Prix du festival Séries Mania 2025, gage de sa qualité artistique et de son impact. Diffusée sur ARTE et disponible en streaming sur arte.tv, elle s’inscrit dans une volonté de porter à l’écran des sujets complexes et essentiels.

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Le consentement et la justice au cœur du propos
Au-delà de la simple affaire judiciaire, la série interroge la difficulté d’être reconnu comme victime, surtout lorsqu’il s’agit de violences invisibles, commises dans l’intimité d’un couple. « Querer » explore cette zone grise du consentement, où la mémoire, l’émotion et les liens familiaux se confrontent aux exigences de la justice.


ENTRE RÉALITÉ ET FICTION : UNE RÉALISATRICE AU PARCOURS REMARQUÉ

Alauda Ruíz de Azúa, une voix singulière du cinéma espagnol
Diplômée en philologie anglaise et en réalisation cinématographique, Alauda Ruíz de Azúa s’est d’abord fait connaître avec plusieurs courts-métrages salués par la critique. Son premier long-métrage, Cinco Lobitos (Lullaby), lui a valu plus de trente récompenses, dont trois Goya.

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Une première incursion remarquée dans le format série
Avec « Querer », la réalisatrice signe sa toute première série. Sa direction précise et son écriture dépouillée laissent toute la place aux silences, aux regards, et aux dialogues lourds de sous-entendus. Un parti pris artistique qui donne à la série sa force et sa singularité.



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