Une annonce officielle et une émotion immédiate

La confirmation par la Fondation Brigitte Bardot

C’est par un communiqué transmis le dimanche 28 décembre que la Fondation Brigitte Bardot a annoncé la mort de celle qui fut l’un des visages les plus célèbres du septième art. Âgée de 91 ans, Brigitte Bardot s’est éteinte après une vie traversée par une célébrité hors norme et des engagements souvent radicaux. L’annonce a rapidement suscité une vague d’émotion en France comme à l’étranger.

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Une figure indissociable de l’histoire du cinéma

Derrière les initiales « BB » se cache une trajectoire exceptionnelle, celle d’une actrice devenue symbole de liberté, d’émancipation féminine et de rupture avec les conventions sociales des années 1950 et 1960. Brigitte Bardot incarna une modernité dérangeante pour son époque, avant de se détourner volontairement du cinéma pour consacrer son existence à d’autres combats.


Une carrière fulgurante et une célébrité mondiale

Des débuts façonnés par la discipline et la rencontre

Née en 1934, Brigitte Bardot grandit dans un environnement marqué par une éducation rigoureuse. D’abord destinée à la danse classique, elle est repérée après avoir posé en couverture du magazine Elle. Sa rencontre avec le réalisateur Marc Allégret, puis avec Roger Vadim, marque un tournant décisif : elle fait ses premiers pas au cinéma en 1952, à seulement 18 ans.

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L’explosion avec Et Dieu… créa la femme

Après plusieurs rôles secondaires et des apparitions remarquées dans des films de Sacha Guitry ou René Clair, sa carrière bascule en 1956 avec Et Dieu… créa la femme. Le film, réalisé par Roger Vadim, provoque le scandale et offre à Bardot une célébrité immédiate et internationale. Elle enchaîne alors les succès populaires, devenant pendant près de quinze ans l’actrice la plus célèbre au monde.


Une icône artistique aux multiples facettes

Des rôles marquants et une remise en question permanente

Brigitte Bardot enchaîne les films à succès, dont En cas de malheur, Babette s’en va-t-en guerre ou La Vérité d’Henri-Georges Clouzot, qui attire des millions de spectateurs. Malgré cette reconnaissance, elle doute constamment de son talent et cherche à s’affranchir de son image de sex-symbol en acceptant des rôles plus audacieux.

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Marianne, la chanson et la consécration populaire

Au début des années 1960, elle tourne avec Louis Malle et Jean-Luc Godard, notamment dans Le Mépris, dont certaines scènes deviennent mythiques. Elle prête également ses traits à Marianne, symbole de la République française, et entame une carrière musicale aux côtés de Serge Gainsbourg. Des titres comme Harley Davidson, Bonnie and Clyde ou La Madrague s’inscrivent durablement dans la mémoire collective.


Le refus d’Hollywood et le retrait volontaire

Une carrière volontairement contenue

Convoitée par Hollywood, Brigitte Bardot refuse de nombreux rôles prestigieux, parmi lesquels L’Affaire Thomas Crown ou Les Demoiselles de Rochefort. Elle explique ce choix par son attachement à ses repères et son refus de l’exil, privilégiant une vie ancrée en France et loin des codes du cinéma américain.

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La décision radicale d’arrêter le cinéma

Dans les années 1970, après plusieurs films expérimentaux et des échecs commerciaux, elle met un terme définitif à sa carrière. En 1975, elle quitte le cinéma sans retour possible, estimant que la célébrité était devenue incompatible avec son équilibre personnel. Elle qualifiera cette décision de « plus belle de sa vie ».


L’engagement animalier et les polémiques

Une militante déterminée pour la cause animale

Dès les années 1960, Brigitte Bardot s’engage activement contre la maltraitance animale. En 1986, elle fonde la Fondation Brigitte Bardot, multipliant les campagnes contre la chasse, l’abandon et les pratiques jugées cruelles. Cet engagement devient le fil conducteur de sa vie après le cinéma.

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Une figure de plus en plus controversée

Parallèlement, ses prises de position politiques et idéologiques suscitent de vives polémiques. Ses déclarations publiques, certaines condamnations judiciaires et ses propos jugés discriminatoires contribuent à ternir durablement son image. Cette radicalisation progressive éclipse, pour une partie du public, son héritage artistique.



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