Une juriste de Montréal a perdu 20 000 euros après avoir été victime d’une arnaque en ligne orchestrée par un faux Grand Corps Malade. L’escroc a utilisé IA et faux messages pour la tromper.
Une escroquerie sophistiquée a ciblé une juriste de Montréal, qui a cru échanger avec le célèbre slameur français Grand Corps Malade. La victime a avancé près de 20 000 euros, pensant aider l’artiste à contrer de faux profils en ligne. Ce type d’arnaque illustre la montée des fraudes numériques exploitant la réputation des célébrités.
Un piège bien monté autour d’une célébrité
L’artifice d’une identité volée
Tout commence en juin 2025, lorsque Stéphanie, juriste et chargée de cours à Montréal, reçoit une demande sur Messenger d’un certain « Fabien Marsaud », nom civil de Grand Corps Malade. Intriguée, elle consulte Wikipédia et se laisse convaincre qu’il s’agit bien de l’artiste. Habituée aux interactions cordiales de l’artiste avec ses fans, elle ne se méfie pas et engage une conversation qui semble parfaitement normale, centrée sur la culture et le slam.
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Des échanges amicaux détournés
Contrairement aux arnaques amoureuses classiques, le faux Grand Corps Malade adopte un ton amical et professionnel. Il évoque des problématiques liées à de faux profils utilisant son identité, sollicitant une aide financière pour résoudre ces problèmes. Stéphanie, convaincue de l’authenticité de la demande, avance des fonds, pensant soutenir l’artiste dans sa lutte contre les escroqueries numériques.
Une perte financière conséquente
La mécanique de l’escroquerie
L’arnaque repose sur un ordre de virement de 30 000 dollars canadiens, présenté comme étant émis à son nom. L’escroc prétexte que le compte bancaire de l’artiste est temporairement bloqué pour des raisons de cybersécurité, justifiant ainsi l’avance de fonds par la victime. Les photos et messages envoyés sont générés par intelligence artificielle, rendant la supercherie particulièrement crédible.
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La découverte de la supercherie
Stéphanie finit par alerter le médiateur de la Banque Postale, qui confirme que la transaction est frauduleuse. Les explications de l’escroc deviennent confuses et incohérentes, et la victime réalise qu’elle a été trompée. Au total, elle perd près de 20 000 euros, un montant conséquent qui souligne l’efficacité de la manipulation psychologique et technique employée par l’arnaqueur.
Un modus operandi de plus en plus sophistiqué
L’essor des arnaques aux célébrités
Cette affaire s’inscrit dans une série de fraudes ciblant les admirateurs de personnalités célèbres, après les cas médiatisés de faux Brad Pitt ou Pierre Garnier. Les escrocs exploitent la crédulité des internautes et les algorithmes des réseaux sociaux pour repérer des cibles potentielles. Ils utilisent des technologies avancées, comme l’intelligence artificielle, pour simuler des images et messages réalistes, rendant les arnaques presque indétectables.
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Des victimes prises au piège par la confiance
Le cas de Stéphanie illustre comment la confiance et la bonne foi peuvent être exploitées. Convaincue d’aider un artiste qu’elle admire, elle se laisse entraîner dans une manipulation soigneusement orchestrée. L’escroc joue sur la proximité supposée de l’artiste avec son public et sur la légitimité de ses échanges, rendant la tromperie d’autant plus crédible.
Des précautions insuffisantes face aux nouvelles fraudes
La vigilance nécessaire
Les experts en cybersécurité rappellent qu’il est essentiel de vérifier les informations via plusieurs sources avant d’effectuer un virement ou de communiquer des données sensibles. Même des célébrités connues pour leur proximité avec leurs fans peuvent être utilisées comme couverture par des fraudeurs. Les messages, images ou vidéos générés par IA peuvent tromper les plus prudents.
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Une mise en garde aux internautes
Les autorités et les médias insistent sur la vigilance face aux arnaques en ligne. Les victimes doivent signaler toute tentative de fraude et éviter d’avancer des fonds avant de vérifier la légitimité des demandes. Ce type de fraude, de plus en plus répandu, illustre la nécessité d’une éducation numérique renforcée et d’une prudence accrue sur les réseaux sociaux.
L’affaire Stéphanie et Grand Corps Malade démontre que même les fans avertis peuvent tomber dans le piège d’arnaques sophistiquées. Les escrocs exploitent la notoriété des personnalités et les technologies modernes pour créer des supercheries crédibles. La vigilance, la vérification des informations et la prudence financière restent les meilleurs remparts contre ces fraudes numériques.
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