Quatre femmes accusent le rappeur Lomepal de viols présumés survenus entre 2017 et 2018. Après plusieurs plaintes classées sans suite, de nouveaux témoignages sont révélés dans Libération et relancent l’affaire
Neuf mois après le classement sans suite de trois plaintes pour viol à son encontre, le rappeur Lomepal, de son vrai nom Antoine Valentinelli, est à nouveau visé par des accusations similaires. Quatre femmes ont pris la parole dans « Libération », brisant le silence sur des violences sexuelles présumées survenues entre 2017 et 2018.
Des témoignages accablants
Miranda Starcevic et les débuts de l’affaire Miranda Starcevic, âgée de 32 ans, a témoigné à visage découvert pour la première fois. Sa plainte initiale, déposée pour un rapport non consenti survenu en mars 2017 à New York, avait été classée sans suite. Elle décrit une situation devenue violente, où elle aurait été agressée physiquement par le rappeur. Face aux enquêteurs, Lomepal avait qualifié ces accusations de « mensonges ».
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Raphaëlle et un rapport non consenti en 2018 Raphaëlle, alors âgée de 19 ans, accuse Lomepal d’avoir poursuivi un rapport malgré son opposition, en février 2018. Elle raconte une scène de crise où elle ne se sentait « pas bien », mais aurait été rassurée par le rappeur qui aurait minimisé ses sentiments, déclarant qu’elle était stressée parce qu’il était connu. L’artiste assure ne pas se rappeler des faits dans le détail.
Une quatrième plainte et le parcours judiciaire
Audrey se confie pour la première fois Audrey, 28 ans, raconte des faits remontant à l’automne 2018. Elle aurait été suivie et raccompagnée chez elle par Lomepal après une soirée en boîte de nuit. Malgré son refus, le rappeur aurait insisté pour entrer dans son appartement et aurait entamé un rapport sexuel non consenti, allant jusqu’à lui enlever ses vêtements. Elle décrit cette expérience comme « horrible » et se souvient de paroles humiliantes de l’artiste.
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Une nouvelle plainte déposée Après ces témoignages, une nouvelle plainte a été déposée le 1er août 2025. Marie et Miranda Starcevic se sont constituées parties civiles, dénonçant des incohérences dans la défense de Lomepal et le classement des précédentes plaintes sans suite. Leur avocate, Frédérique Pollet-Rouyer, critique le manque de considération pour le caractère évolutif des récits et les contradictions entre les dires de l’artiste et ceux de ses proches.
Des réactions contrastées
La défense de Lomepal Les avocates de Lomepal, Julie Benedetti et Jacqueline Laffont, affirment que la justice a mené une enquête approfondie, auditionnant témoins, anciennes compagnes et membres de son entourage. Elles insistent sur la prise en compte de « très nombreux éléments matériels » avant le classement des trois plaintes initiales.
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Le ressentiment des plaignantes Pour les victimes présumées, le système judiciaire a montré une certaine « froideur ». Raphaëlle déplore un manque de prise en compte des traumatismes subis, tandis que Marie souligne que certains témoins mentionnés dans ses déclarations n’ont même pas été contactés. Audrey, elle, ne souhaite pas pour l’instant porter plainte.
Récits détaillés et accusations précises
Les violences présumées Miranda Starcevic décrit des agressions physiques, dont des étranglements et un coup de poing. Marie évoque une pénétration anale non consentie, répétée malgré ses refus clairs, et entendue par le rappeur comme un « non » compréhensible. Ces récits mettent en lumière des comportements coercitifs et traumatisants, selon les témoignages relayés.
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Des propos inquiétants Audrey relate des paroles humiliantes et dégradantes de l’artiste après le rapport présumé : « Tu savais très bien qui j’étais, grosse mytho, t’es une pute ». Raphaëlle et Marie confirment un sentiment de dévalorisation et de détresse psychologique, illustrant les séquelles de ces événements.
Un contexte judiciaire complexe
Classement sans suite et constitution de parties civiles Les trois premières plaintes avaient été classées faute d’éléments matériels suffisants. Les victimes ont cependant choisi de se constituer parties civiles, afin de relancer les investigations. Une quatrième plaignante s’est jointe au dossier, portant le nombre de témoignages directs à quatre.
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Des enquêtes qui se poursuivent Le parquet de Paris avait estimé que les faits ne pouvaient être « clairement établis » au cours des investigations. Les avocats du rappeur maintiennent que l’enquête a été exhaustive. Toutefois, les plaignantes, soutenues par leurs avocats, insistent sur le besoin de réexaminer les dossiers et de prendre en compte les nouveaux témoignages pour faire toute la lumière sur ces accusations.
Quatre femmes accusent désormais Lomepal de viols présumés survenus entre 2017 et 2018, révélant des situations de non-consentement et de violences. Alors que plusieurs plaintes avaient été classées sans suite, de nouvelles démarches judiciaires ont été entreprises, soulignant la complexité de ces affaires et la détermination des victimes à obtenir justice. La parole de ces femmes relance le débat sur la protection des victimes et la réponse de la justice face aux violences sexuelles.
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