Un procès qui se déroule sans la présence de l’accusée

Une audience houleuse et inattendue

Le procès de Maeva Ghennam, 28 ans, s’est ouvert dans des conditions particulières au tribunal judiciaire de Paris. Son avocate, Me Ilyacine Maallaoui, a tenté en vain de reporter l’audience, arguant que sa cliente n’avait jamais reçu de convocation. L’influenceuse, résidant à Dubaï, avait découvert la date de son procès uniquement via la presse people. Le président a néanmoins décidé de poursuivre l’audience sans plan B juridique, aboutissant à un jugement immédiat.

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Une condamnation prononcée malgré son absence

Le tribunal a finalement condamné Maeva Ghennam à un an de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende pour douze infractions correspondant à six pratiques commerciales trompeuses commises entre 2019 et 2023. L’influenceuse n’a pas pu défendre sa position en personne, et son absence a été justifiée par une interdiction de quitter Dubaï, suite à une affaire locale impliquant une altercation avec son ex-compagne.


Les pratiques commerciales trompeuses reprochées

Publicité déguisée et promesses mensongères

Maeva Ghennam est accusée d’avoir promu de manière mensongère des produits minceur, des crèmes volumatrices pour les fesses et les seins, ainsi que des opérations de trading fictives. Selon la répression des fraudes, elle omettait systématiquement de préciser qu’il s’agissait de contenus sponsorisés, violant ainsi les obligations légales relatives à la transparence publicitaire.

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Une longue liste d’infractions

Les enquêteurs ont relevé des allégations mensongères allant de la perte de 7 kg en 20 jours grâce à un thé minceur, à l’effet miraculeux de bonbons pour faire pousser les cheveux. Elle a également recommandé des pratiques médicales réservées aux professionnels, comme le microneedling ou le blanchiment dentaire américain. Face à ces reproches, l’influenceuse a reconnu avoir « un peu emballé la présentation des produits ».


Un phénomène récurrent chez les influenceurs

Le cas de Maeva Ghennam n’est pas isolé

L’affaire rappelle celle de Rym Renom, également ancienne candidate de télé-réalité, condamnée en juillet à la même peine pour des pratiques similaires. Depuis plusieurs années, la justice française multiplie les interventions contre les dérives de la publicité déguisée sur les réseaux sociaux, notamment concernant la chirurgie esthétique, les produits minceur et les arnaques financières.

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Un secteur sous contrôle renforcé

Les influenceurs issus de la téléréalité, comme Maeva Ghennam, font l’objet d’une attention particulière des autorités. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) veille à ce que les consommateurs soient correctement informés, et à ce que les promotions respectent la législation en matière de publicité et de santé publique.


Une carrière marquée par la polémique

Une notoriété construite sur la téléréalité

Maeva Ghennam s’est fait connaître dans Les Marseillais avant de bâtir une carrière d’influenceuse comptant plus de 3 millions d’abonnés. Elle a déjà été au centre de polémiques, notamment en 2021, lorsqu’elle avait diffusé en direct sur Snapchat des interventions esthétiques réalisées par son gynécologue. Les réactions sur les réseaux sociaux avaient été immédiates, l’obligeant à présenter des excuses publiques.

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Des affaires en cours à Dubaï et sur les réseaux

Actuellement à Dubaï, elle fait face à une interdiction de quitter le territoire liée à une altercation filmée avec son ex-compagne. Elle est également visée par des plaintes pour incitation à la haine et menaces de mort en raison de publications jugées problématiques sur ses comptes sociaux. Ces différents dossiers compliquent sa situation et limitent sa capacité à se défendre dans le procès français.


La réaction de l’influenceuse et de son avocat

Un sentiment d’injustice

Maeva Ghennam et son avocat dénoncent une décision « disproportionnée » et affirment ne pas avoir été correctement informés du jugement. L’influenceuse déclare ne pas avoir les moyens financiers de s’acquitter de l’amende et envisage de faire appel ainsi qu’une opposition au jugement rendu.

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Une affaire symptomatique des dérives numériques

Cette condamnation souligne la vigilance croissante des autorités françaises face aux abus des influenceurs et à la nécessité de protéger les consommateurs contre les publicités trompeuses et les promesses mensongères. Les sanctions visent à responsabiliser les personnalités publiques et à rétablir la confiance dans le secteur numérique.



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