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Placé en garde à vue lundi dans le cadre d’une enquête pour viol et violences sur conjoint, le rappeur Nekfeu a été libéré sans poursuites à ce stade. L’affaire, qui oppose depuis des mois l’artiste à son ex-compagne, reste entre les mains du parquet de Paris, qui décidera des suites judiciaires possibles.

Une garde à vue qui fait grand bruit

Une enquête ouverte sur de nouvelles accusations

Lundi, Nekfeu, de son vrai nom Ken Samaras, a été entendu par les enquêteurs dans le cadre d’une plainte déposée par son ex-compagne. Celle-ci l’accuse de viol, d’agressions sexuelles et de violences habituelles. Cette nouvelle procédure s’ajoute à une série de plaintes précédentes déposées entre 2023 et 2024, toutes classées sans suite.

Une libération sans poursuites immédiates

Mercredi, à l’issue de 48 heures de garde à vue, l’artiste de 35 ans a été remis en liberté. Aucune poursuite n’a été retenue pour l’instant. Le parquet de Paris doit désormais déterminer la suite : investigations complémentaires, ouverture d’une information judiciaire, citation directe devant un tribunal ou classement sans suite.

Un conflit conjugal au long cours

Des tensions autour de la garde de leur enfant

Depuis plusieurs années, Nekfeu et son ex-compagne s’opposent devant la justice. En novembre 2024, le rappeur dénonçait publiquement les « intentions malveillantes » de son ex-femme, dans un contexte marqué par un désaccord sur la résidence de leur fils. La justice avait alors attribué la garde principale à l’artiste, la mère conservant des droits de visite et d’hébergement.

Une condamnation de la plaignante en mars 2025

Le 19 mars dernier, l’ex-compagne du rappeur a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour non-présentation d’enfant à plusieurs reprises en 2024. Elle a fait appel de cette décision. Ce climat de tensions judiciaires pèse sur la procédure en cours, certains dénonçant un dossier particulièrement complexe et conflictuel.

Des réactions contrastées

Les avocats de la plaignante dénoncent un traitement inégal

Dans un communiqué, les avocats de la plaignante ont critiqué la gestion du dossier par les autorités. Ils pointent une « asymétrie de traitement » entre les accusations graves portées contre Ken Samaras et la manière dont les faits reprochés à la mère sont jugés. Selon eux, les éléments recueillis devraient conduire à une enquête approfondie.

Nekfeu reste silencieux publiquement

Contactée par l’AFP, l’avocate du rappeur n’a pas donné suite. Depuis le début de l’affaire, l’artiste n’a que rarement pris la parole publiquement. Ses rares déclarations, notamment en novembre 2024, se concentraient sur la défense de son image et sur la protection de son fils. Sa discrétion contraste avec l’ampleur médiatique que prend ce dossier sensible.

Une réputation mise à l’épreuve

L’un des rappeurs les plus influents de sa génération

Membre fondateur du collectif 1995 puis du S-Crew, Nekfeu s’est imposé comme l’une des figures majeures du rap français de ces quinze dernières années. Son succès artistique, allié à une image publique plutôt positive, lui a valu une place à part dans l’industrie musicale. L’affaire actuelle vient cependant ternir cette réputation.

Une attente forte autour de la décision judiciaire

Si la libération sans poursuites immédiates est un signe encourageant pour le rappeur, elle ne met pas fin à l’affaire. Le parquet de Paris détient désormais les clés du dossier. Une décision définitive – qu’il s’agisse d’un procès, d’une instruction ou d’un classement – pourrait permettre d’éclaircir une situation qui affecte à la fois l’image publique du rappeur et la vie personnelle de son ex-compagne.

La garde à vue de Nekfeu a pris fin sans qu’aucune charge ne soit retenue pour le moment. Toutefois, l’affaire est loin d’être terminée : le parquet de Paris doit décider des suites à donner à ce dossier complexe et médiatisé. Entre accusations, conflits familiaux et carrière en suspens, l’avenir judiciaire du rappeur demeure incertain.