TF1 met fin à la série Sam après huit saisons. Malgré une saison 9 déjà écrite et pensée comme un spin-off, la chaîne a choisi de s’arrêter face à la chute des audiences. Retour sur le parcours d’une fiction emblématique
Après huit saisons, TF1 a décidé de tirer un trait sur la série Sam, adaptation française du programme danois Rita. Si une neuvième saison avait déjà été écrite et devait amorcer un spin-off, la chaîne a choisi de s’arrêter face à l’érosion continue de l’audience. Retour sur la trajectoire d’une fiction marquante, unique en son genre dans le paysage audiovisuel français.
La fin d’une aventure télévisuelle emblématique
Des audiences en déclin
Diffusée au printemps dernier, la huitième saison de Sam a réuni en moyenne 2,44 millions de téléspectateurs, soit 14,7 % de part d’audience sur l’ensemble du public et 16,4 % sur la cible commerciale des femmes responsables des achats de moins de 50 ans. Ces résultats, jugés insuffisants par TF1, marquent une nette baisse par rapport aux premières années, où la série dépassait régulièrement les 4 millions de fidèles.
Publicités
Une décision motivée par les cibles stratégiques
La tendance s’est confirmée malgré les visionnages en différé à J+7, qui n’ont pas permis de compenser la perte de vitesse. Pour TF1, la fragilisation sur ses cibles prioritaires a pesé lourd dans la décision. Après avoir soutenu la série durant huit saisons, la chaîne a finalement choisi d’y mettre un terme, malgré la préparation avancée d’une neuvième salve.
Un spin-off avorté malgré une écriture aboutie
Un projet tourné vers le renouveau
Invitée lors du Festival de la Fiction de La Rochelle, la productrice Aline Panel a révélé que la saison 9 devait être conçue comme un spin-off. L’intrigue aurait suivi l’héroïne partie s’installer dans le Sud de la France afin de se réinventer dans un nouveau collège. Ce cadre inédit devait insuffler un second souffle à la série et ouvrir une nouvelle ère.
Publicités
Des acteurs historiques absents
Ce projet devait toutefois se faire sans certains visages emblématiques. Fred Testot et Charlotte Gaccio n’étaient pas prévus dans cette nouvelle version, contrairement à Chantal Ladesou, Hélène de Fougerolles et Thierry Neuvic, qui devaient reprendre leurs rôles. Selon la productrice, les scénarios étaient entièrement finalisés et porteurs d’un grand potentiel, mais l’arrêt décidé par TF1 a mis un terme définitif à cette relance.
Trois héroïnes, trois époques
Le carton initial avec Mathilde Seigner
Lors de son lancement, Sam avait frappé fort. La première saison, portée par Mathilde Seigner, avait séduit en moyenne 6,84 millions de téléspectateurs, réalisant une part d’audience impressionnante de 35,1 % sur la cible commerciale. Le personnage de cette professeure anticonformiste avait alors trouvé un large écho auprès du public.
Publicités
Une stabilité relative avec Natacha Lindinger puis une chute brutale
De la saison 2 à la saison 6, Natacha Lindinger a incarné l’héroïne principale, assurant à la série une solide fidélité d’audience, avec régulièrement plus de 4 millions de téléspectateurs. Mais son départ a marqué un tournant. L’arrivée d’Hélène de Fougerolles en saison 7 a entraîné une perte immédiate de plus de 1,4 million de téléspectateurs en un an, suivie d’une nouvelle érosion de 300 000 personnes pour la saison 8.
Au terme de huit saisons, Sam s’éteint après avoir été la seule série française à inscrire durablement l’univers scolaire dans la fiction télévisée. Si le projet d’un spin-off aurait pu prolonger l’aventure, TF1 a préféré tourner la page. La série restera toutefois comme une œuvre emblématique, qui a marqué le paysage audiovisuel français en osant aborder les thématiques de l’éducation avec une héroïne résolument atypique.
En savoir plus sur ActuaNews.fr
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.