Slimane a été condamné à 10 000 € d’amende pour harcèlement numérique après son concert au Zénith de Saint-Étienne en 2023. Les autres plaintes déposées ont été classées sans suite.
Le chanteur Slimane a été condamné ce mardi 16 septembre à une amende de 10 000 euros, dont 3 000 avec sursis, pour des faits de harcèlement commis en marge d’un concert au Zénith de Saint-Étienne en décembre 2023. L’enquête judiciaire n’a pas retenu les autres accusations formulées contre l’artiste, qui ont été classées sans suite.
Une condamnation prononcée après plusieurs mois d’enquête
Les faits reprochés à l’artiste
En décembre 2023, Slimane Nebchi, âgé de 35 ans, se produisait au Zénith de Saint-Étienne dans le cadre de sa tournée « Cupidon Tour ». C’est à l’issue de ce concert qu’un technicien a affirmé avoir été victime de harcèlement, accusant l’artiste de lui avoir adressé des vidéos et messages à caractère pornographique sans son consentement. Ces agissements numériques ont conduit à l’ouverture d’une enquête par la police judiciaire de la Loire.
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Un jugement rendu en CRPC
Le 16 septembre 2025, le tribunal judiciaire de Saint-Étienne a reconnu Slimane coupable de harcèlement commis par voie électronique. L’audience s’est tenue sous la forme d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). La sanction prononcée s’élève à 10 000 euros d’amende, dont 3 000 assortis du sursis. Ce jugement clôture une procédure qui avait débuté en novembre 2024 avec l’ouverture d’une enquête préliminaire.
Des plaintes multiples mais une seule retenue
La première plainte déposée en octobre 2024
La première plainte visant Slimane avait été enregistrée fin octobre 2024. Elle émanait d’un technicien ayant participé au concert de Saint-Étienne, qui dénonçait des faits de harcèlement sexuel. Ces accusations concernaient des événements survenus la nuit du 17 au 18 décembre 2023, à l’issue de la représentation.
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Une seconde plainte classée sans suite
Un mois plus tard, en novembre 2024, un second technicien de la tournée a saisi la justice. Il affirmait avoir été victime d’agression sexuelle et de tentative d’agression au cours de la même soirée. Cependant, l’enquête n’a pas permis d’établir de manière suffisante la matérialité de ces faits. La procureure de Saint-Étienne, Anne Gache, a précisé que ces accusations n’avaient pu être caractérisées et ont été classées sans suite.
Un artiste entre succès public et tourmente judiciaire
Une carrière marquée par de récents succès
Avant que cette affaire n’éclate, Slimane venait de connaître une période d’exposition médiatique intense. En mai 2024, il avait représenté la France à l’Eurovision, terminant à la quatrième place avec sa chanson « Mon amour ». L’été suivant, il avait poursuivi sa tournée nationale et internationale, avant de se faire plus discret dans les médias. Hormis quelques apparitions aux NRJ Music Awards et lors des Jeux Olympiques, il avait choisi de rester à l’écart des plateaux télévisés.
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Un tournant judiciaire pour l’avenir du chanteur
Cette condamnation intervient dans un contexte délicat pour la carrière de l’artiste, devenu père récemment. Si ses productions musicales continuent de rencontrer un large public, l’« affaire Slimane » a terni son image. Pour la défense des plaignants, représentés par Me Anne-Sophie Charrieras, la condamnation prononcée constitue une première reconnaissance. L’avocate rappelle néanmoins que certains faits reprochés se seraient déroulés en présence de témoins, voire filmés, sans qu’ils n’aboutissent à une sanction judiciaire.
Le jugement rendu par le tribunal de Saint-Étienne condamne Slimane pour harcèlement numérique, tout en écartant les autres accusations faute de preuves suffisantes. Si la décision marque un tournant judiciaire pour l’artiste, elle laisse également un goût d’inachevé pour une partie des plaignants. Entre succès musicaux et polémiques judiciaires, Slimane doit désormais composer avec une carrière fragilisée et une image publique à reconstruire.
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