Classe Moyenne, le nouveau film d’Anthony Cordier, réunit un casting prestigieux pour une comédie sociale incisive. En salles le 24 septembre, ce huis clos estival explore les fractures de classe avec humour et gravité.
Anthony Cordier signe un retour fracassant avec Classe Moyenne, une satire sociale qui bouscule les codes de la comédie française. Emmené par un casting de haut vol, le film interroge les rapports de classe avec mordant et humour noir. En salles le 24 septembre, ce long-métrage s’annonce comme l’un des rendez-vous cinématographiques majeurs de la rentrée.
Un été sous tension sociale
Une villa de rêve, un été sous haute tension Mehdi, interprété par Sami Outalbali, espère profiter de vacances paisibles dans la demeure luxueuse de ses futurs beaux-parents. Mais dès son arrivée, les conflits éclatent entre les propriétaires et le couple de gardiens, déclenchant une série d’événements où rancœurs sociales et tensions personnelles s’entremêlent.
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Un casting cinq étoiles pour une guerre de classes Le film rassemble une distribution prestigieuse : Laurent Lafitte et Élodie Bouchez incarnent les bourgeois parisiens, tandis que Laure Calamy et Ramzy Bedia prêtent leurs traits aux employés locaux. Au centre, Mehdi, en médiateur improvisé, tente de faire le lien entre deux mondes que tout oppose – le sien, modeste, et celui qu’il espère intégrer.
Un récit féroce et intelligemment construit
Une satire inspirée des plus grands Présenté à la Quinzaine des Cinéastes à Cannes, Classe Moyenne s’inscrit dans la lignée des comédies italiennes et des drames sociaux à la manière de Chabrol ou Parasite. Anthony Cordier assume une mise en scène incisive, oscillant entre grotesque et cruauté, pour dénoncer les hypocrisies d’une classe aisée qui refuse de regarder en face ses privilèges.
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Un scénario à la mécanique implacable Écrit avec précision, le scénario met en lumière un conflit autour de la reconnaissance du travail non déclaré des gardiens, fatigués d’années d’humiliations. À travers cette situation explosive, le film dépeint un huis clos social dans lequel la tension monte, jusqu’à rendre tout retour en arrière impossible.
Un film ancré dans une réalité bien française
Un tournage au cœur du Sud, un décor à double sens Tourné durant l’été 2024 dans le Gard et à Nîmes, Classe Moyenne exploite les paysages ensoleillés comme toile de fond d’une guerre larvée entre dominants et dominés. Le cadre estival contraste avec la gravité du sujet, renforçant l’ironie mordante du récit.
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Des dialogues tranchants pour un propos politique assumé Au-delà de l’humour noir, le film aborde sans détour les questions d’inégalités sociales, de mépris de classe et de transfuge social. Le personnage de Mehdi, tentant de jouer les arbitres entre deux réalités inconciliables, devient le miroir d’une société fracturée, où l’ascension sociale est loin d’être synonyme de reconnaissance ou d’intégration.
Un pari risqué mais maîtrisé
Anthony Cordier signe un retour percutant Révélé avec Douches froides, Cordier confirme ici sa capacité à explorer les tensions humaines à travers une mise en scène tendue et efficace. Avec Classe Moyenne, il livre une œuvre à la fois divertissante et profondément critique, qui manie la comédie pour mieux révéler le drame.
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Une rentrée cinématographique sous le signe de la réflexion Alors que les écrans français s’apprêtent à accueillir de nombreux blockbusters, Classe Moyenne s’impose comme une alternative intelligente, offrant matière à rire, à débattre et à réfléchir. Un film qui risque de ne laisser personne indifférent.
Avec Classe Moyenne, Anthony Cordier réussit une comédie sociale mordante portée par un casting remarquable. En auscultant avec justesse les tensions de classe dans un décor estival, le réalisateur livre un film aussi drôle que percutant, qui fait écho aux fractures contemporaines. Sortie en salles le 24 septembre.
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