Réouverture judiciaire : la parole aux silences d’hier

Une enquête classée à plusieurs reprises
Krisztina Rády, ex-compagne de Bertrand Cantat, avait été retrouvée pendue à son domicile bordelais en janvier 2010. Malgré plusieurs procédures ouvertes pour déterminer les causes de la mort, toutes avaient été classées sans suite, faute d’éléments matériels. L’autopsie évoquait un suicide, sans intervention extérieure. Cantat, présent sur les lieux cette nuit-là, avait été entendu comme témoin.

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Des éléments nouveaux issus d’un documentaire
La récente diffusion sur Netflix de la série documentaire Le Cas Cantat a ravivé l’intérêt judiciaire. Le procureur de Bordeaux, après avoir pris connaissance de témoignages inédits présents dans le programme, a décidé de rouvrir le dossier sous l’angle des violences conjugales. Plusieurs déclarations, jusque-là absentes des enquêtes précédentes, soulignent la possibilité de comportements violents.


Une trajectoire marquée par les tragédies et les zones d’ombre

Un contexte conjugal complexe
Krisztina Rády, traductrice et femme de lettres d’origine hongroise, avait rencontré Bertrand Cantat en 1993. Leur relation, marquée par une séparation en 2002, s’était poursuivie après la sortie de prison du chanteur en 2007. Malgré leur éloignement, le couple n’a jamais divorcé et continuait de cohabiter par intermittence, notamment au moment du décès de Rády.

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Des témoignages contradictoires au fil des années
Lors du procès de Cantat en 2004 pour le meurtre de Marie Trintignant, Rády avait témoigné en sa faveur, niant toute violence à son encontre. Pourtant, plusieurs proches, dont ses parents et des anciens membres du groupe Noir Désir, affirment aujourd’hui que Rády vivait sous emprise et craignait pour sa sécurité. Certaines plaintes évoquent des menaces, des coups et un isolement progressif.


Un dossier relancé par la force médiatique

Des révélations inquiétantes dans le documentaire Netflix
Parmi les éléments présentés dans Le Cas Cantat, figure le témoignage d’un infirmier affirmant avoir soigné Rády pour des blessures suspectes : hématomes, décollement du cuir chevelu. Selon lui, la victime pleurait beaucoup mais refusait de porter plainte, invoquant la protection de ses enfants. Ces faits ne figuraient dans aucun des précédents dossiers judiciaires.

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Des personnalités mobilisées pour faire émerger la vérité
L’avocate Yael Mellul, à l’origine de plusieurs plaintes, affirme détenir de nouveaux éléments à transmettre au parquet. La journaliste Anne-Sophie Jahn, coréalisatrice du documentaire, se dit également prête à coopérer. Ces initiatives s’inscrivent dans une volonté plus large de lutter contre l’impunité des violences intrafamiliales, thème désormais prioritaire pour les autorités judiciaires.


Une justice face à un passé toujours présent


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