Sean “Diddy” Combs a été reconnu coupable de deux chefs de transport en vue de prostitution et risque jusqu’à 20 ans de prison. Il a été acquitté des accusations de trafic sexuel et de racket. Découvrez les détails du verdict et du procès qui secoue l’industrie musicale.
Reconnu coupable de deux chefs d’accusation pour transport en vue de prostitution, Sean “Diddy” Combs encourt jusqu’à 20 ans de prison. Acquitté des accusations plus lourdes de trafic sexuel et de complot de racket, il attend désormais sa sentence prévue pour octobre.
Un verdict partiel qui ébranle l’industrie musicale
La fin d’un procès très médiatisé Mercredi 2 juillet, après trois jours de délibérations et plus de six semaines d’audience, le jury a livré son verdict : Sean “Diddy” Combs est reconnu coupable de deux chefs d’accusation de transport en vue de prostitution. Il a en revanche été acquitté des accusations plus graves de trafic sexuel et de complot de racket, qui auraient pu le condamner à la prison à vie.
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Un procès long et complexe Le procès s’est tenu au tribunal fédéral de Manhattan, mobilisant un jury composé de huit hommes et quatre femmes. Les débats se sont concentrés sur la question de savoir si Combs dirigeait ou non un véritable réseau criminel au sein de son entreprise, Combs Global, rebaptisée récemment Combs Enterprises, pour exploiter et abuser de femmes, accusations que le jury a finalement rejetées en partie.
Les chefs d’accusation et les enjeux judiciaires
Des accusations initiales lourdes Sean Combs faisait face à cinq chefs d’accusation : complot de racket, deux chefs de trafic sexuel par la force ou la coercition, et deux chefs de transport en vue de prostitution. Son acquittement sur les accusations de trafic sexuel et de racket le préserve des peines les plus sévères, mais chaque chef de transport en vue de prostitution reste passible de 10 ans de prison, soit jusqu’à 20 ans au total.
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Un calendrier judiciaire déjà fixé Le juge Arun Subramanian a fixé la date de la sentence au 3 octobre prochain à 10 heures. En attendant, Combs demeure incarcéré, sa demande de libération sous caution ayant été rejetée. Le juge a salué le sérieux du jury, soulignant son engagement malgré les tensions apparues pendant les délibérations.
Des témoignages glaçants et un procès tendu
Des allégations de violences et de coercition Durant le procès, les procureurs ont présenté des témoignages détaillant des abus commis lors de soirées débridées surnommées « freak-offs », où d’anciennes partenaires affirmaient avoir été menacées et contraintes à des relations sexuelles, parfois avec des travailleurs du sexe masculins, sous l’effet de drogues. Des accusations de kidnapping et d’incendie criminel, même abandonnées en cours de route, ont été évoquées pour illustrer la violence présumée de Combs.
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Une défense acharnée L’avocat principal de Combs, Marc Agnifilo, a dénoncé un « procès truqué », accusant les procureurs de criminaliser la vie sexuelle non conventionnelle mais consentie de son client. Il a décrit Combs comme un père de famille respecté, victime d’une cabale médiatique et judiciaire. La défense n’a appelé aucun témoin et Combs a choisi de ne pas témoigner.
Une personnalité publique face à ses responsabilités
Réactions dans la salle et hors du tribunal Après l’annonce du verdict, Combs s’est agenouillé en prière avant d’applaudir le public présent, déclenchant une réaction bruyante parmi ses partisans. Son avocat a déclaré qu’il était « reconnaissant » d’avoir échappé aux accusations les plus graves, mais les procureurs ont immédiatement annoncé qu’ils réclameraient la peine maximale.
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L’impact sur l’industrie et les victimes L’avocat de Cassie Ventura, ancienne compagne et plaignante clé, a salué le courage de sa cliente. Bien que le jury n’ait pas retenu le trafic sexuel, il estime que son témoignage a été déterminant pour établir la culpabilité de Combs sur les charges de proxénétisme. Il y voit un signal fort à l’industrie du divertissement sur la nécessité de protéger les victimes et de combattre la culture du silence.
La condamnation de Sean “Diddy” Combs sur deux chefs de proxénétisme marque un tournant judiciaire majeur dans le milieu du hip-hop et du divertissement. Son procès a mis en lumière des abus présumés longtemps ignorés. La sentence d’octobre déterminera l’ampleur de la sanction pour l’un des plus célèbres producteurs de musique du monde.
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