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La radio RMC connaît un important renouvellement de ses équipes. Alors que plusieurs figures emblématiques quittent l’antenne, deux journalistes reconnus s’apprêtent à rejoindre la station dès la rentrée.

RMC secouée par une vague de départs inattendus

La clause de cession activée par deux voix historiques

La station RMC traverse une période de profondes mutations, marquée par le départ de Nicolas Vilas et Thibaut Giangrande, deux animateurs phares de la libre antenne sportive. Tous deux ont choisi de faire valoir leur clause de cession, un dispositif leur permettant de quitter le groupe avec une indemnité calculée sur la base d’un mois de salaire par année d’ancienneté. Cette option contractuelle a été ouverte après le rachat l’été dernier du groupe RMC-BFM par CMA Media.

La fin d’une ère avec le départ de Jean Resseguié

Autre départ marquant : celui de Jean Resseguié, voix légendaire des directs football sur RMC depuis quatre décennies. Surnommé « Jano », il a commenté ses ultimes rencontres en juin, tournant ainsi la page d’une carrière radiophonique exemplaire. Pour lui succéder, la station a choisi Jean-Louis Tour, jusqu’alors animateur de la tranche quotidienne 18h-20h, afin de maintenir une continuité dans l’offre éditoriale tout en insufflant un nouvel élan.

Un marché des médias en pleine recomposition

Des départs en chaîne à la rédaction

Les bouleversements ne se limitent pas à l’antenne : la rédaction de RMC subit elle aussi une série de départs. La clause de cession, déclenchée par plusieurs journalistes expérimentés, illustre le climat d’incertitude qui règne depuis le rachat. Cette hémorragie de talents questionne la capacité du groupe à préserver son identité et sa qualité éditoriale dans un contexte de recomposition stratégique du paysage radiophonique français.

Un plan social déguisé ?

Pour certains observateurs, cette vague de départs interroge sur la politique sociale menée par la direction. Si la clause de cession est un droit, son activation massive traduit souvent un malaise interne. Les conditions de travail, la ligne éditoriale ou encore la crainte d’un repositionnement imposé par la nouvelle direction alimenteraient ces départs, révélant ainsi les tensions sous-jacentes à cette phase de transition.

Deux renforts de poids attendus dès la rentrée

Bertrand Latour, un transfert très médiatisé

Malgré ces pertes, RMC mise sur deux arrivées fortes pour redynamiser son antenne. Le premier recrutement d’envergure est celui de Bertrand Latour, ex-journaliste de L’Équipe TV et plus récemment de Canal+. Son arrivée dès le mois d’août constitue un coup de communication évident pour la station, même si le style et les prises de position du journaliste divisent déjà une partie du public. RMC semble néanmoins compter sur sa notoriété et son expérience pour relancer l’intérêt des auditeurs.

NDLR: Bertrand Latour aurait finalement privilégié une meilleure offre de Canal+ afin de rester une saison supplémentaire, ce qui est assez regrettable car sur RMC il aurait eu la place de débattre comme il a su si bien le faire sur L’ÉQUIPE 21

Carine Galli, une voix nouvelle sur la radio

Autre figure attendue : Carine Galli, qui va opérer un virage de la télévision vers la radio. Incontournable visage de L’Équipe, elle sera à l’antenne dès la rentrée prochaine. Sa réputation de journaliste sportive sérieuse et appréciée du public devrait constituer un atout pour RMC, qui espère ainsi séduire de nouveaux auditeurs et compenser les départs en capitalisant sur des personnalités fortes et connues.

RMC traverse une période charnière marquée par des départs emblématiques et des recrutements stratégiques. Alors que la station se réinvente sous l’impulsion de sa nouvelle direction, elle devra convaincre ses auditeurs que ces changements sont synonymes de renouveau et non de rupture. Cette recomposition témoigne des défis majeurs auxquels sont confrontés les grands médias dans un contexte de concurrence exacerbée et de mutations profondes du marché.