Le clip « Je fais comme si » de Fabien De Ruyck a séduit le public

Il raconte le jour où il a été paralysé dans une chanson « Je fais comme si », il en fait un hymne à l’espoir, à la résilience, son single a séduit le public et a cumulé plus de 110 000 vues.

Fabien De Ruyck, une tournée qui enchante le public

À chacun de ses concerts, Fabien De Ruyck met le feu et le public chante avec lui. Sa générosité, son côté solaire, sa sincérité lui valent des applaudissements, le public est souvent debout, au diapason de ses chansons et de sa bonne humeur. La tournée se poursuit, pour le voir chanter, il faudra aller à Guéret, à Bourges, à La Châtre, à Désertines ou à Lyon.

Les prochaines dates de concerts :

Guéret, samedi 24 mai à la Chapelle de la Providence à 20h30

Bourges samedi 31 mai au 22 d’Auron à 20h30

La Châtre, salle des fêtes à 20h30

Désertines, salle Germinal à 20h30

Lyon, salle Victor Hugo à 20h30

Vous pouvez réserver sur billetweb avec le lien suivant :

billetweb.fr/multi_event.php?user=179186

Une enfance compliquée et des difficultés dès la naissance

Les déboires ont commencé à la naissance pour Fabien De Ruyck. Né dans une famille modeste, son père est couvreur dans le bâtiment, sa mère éclusière puis Asem, il doit faire face à de sérieux problèmes tout de suite, à l’hôpital dès la naissance. Une opération à la tête s’impose pour qu’il puisse vivre avec déjà un pronostic vital engagé. Comme si cela ne suffisait pas, la première greffe de l’index à la place du pouce à l’hôpital Necker sera pour lui à l’âge de trois ans, avec une très longue rééducation et beaucoup de douleur. Dès l’enfance, la musique est son refuge, malgré sa main droite « pas comme les autres » qui suscite des moqueries. Il faut s’adapter avec ces quatre doigts, se débrouiller quand même pour tenir le stylo autrement. L’hôpital et la rééducation sont là depuis le début. Hyperactif, il est toujours le premier à courir, aime le sport, y compris des sports extrêmes comme l’escalade. Il habite d’abord en Bourgogne où il connait la vie de campagne, les cars scolaires qui ne passent qu’une fois par jour pour emmener et ramener les enfants à l’école, les rivières et les écluses. Il se retrouve ensuite dans la région parisienne, dans une cité HLM difficile d’Argenteuil, c’est le choc, la vie n’est plus la même, encore une fois, il faut s’adapter.

Fabien De Ruyck : La première guitare

Un jour son frère ainé ramène une guitare à la maison, c’est le déclic, il faut se la partager, chacun prend la guitare et montre ce qu’il a appris à jouer. Fabien De Ruyck reproduit tout ce qu’il entend à la radio. La guitare ne l’a plus jamais quitté. À l’adolescence, il crée ses premiers groupes, s’accroche, apprend à jouer et rêve déjà d’être sur scène. Il écoute beaucoup de musique, David Bowie, Yes, Led Zeppelin, Toto, Yellow Jacket. Après avoir écouté du rock, il s’imprègne aussi de jazz dont il aime la richesse des accords et les harmonies et de variétés françaises, Michel Berger, Michel Jonasz, Hubert Mounier et bien d’autres.

Les premiers groupes et l’amour de la musique

Il se retrouve à chanter par hasard, parce qu’il faut un chanteur dans le groupe. Il commence à composer, à faire des premières parties, d’abord de groupe émergent comme cyclope, plus tard, d’artistes confirmés, Alain Bashung, Manu Dibango, Les Dogs, Les Natives. Après plusieurs groupes, et plusieurs séparations de groupes, il envisage de faire un album solo.

Fabien De Ruyck de nouveau confronté à la maladie

De nouveau, Fabien De Ruyck est rattrapé par les épreuves. Il est paralysé, une atteinte neurologique grave lui fait reprendre le chemin des hôpitaux avec un pronostic sévère, la perte de l’usage de ses mains, il ne peut plus manger tout seul. Le parcours est long, mais il s’accroche et espère s’en sortir. C’est encore le choc, après un moment de flottement et de non-acceptation, il se ressaisit, fait face avec courage et résilience, se bat de nouveau contre la maladie.

Des promesses et des rêves pour tenir

Les promesses et les rêves l’aident à tenir. Il se promet que s’il s’en sort, il fera un album et surtout qu’il racontera son expérience pour aider ceux et celle qui comme lui viennent de là où l’on pourrait penser que tout est déjà écrit d’avance et perdu d’avance. Quand on vient d’une famille modeste, on sait déjà qu’il va falloir se battre et se battre tout le temps, quand la maladie s’y ajoute on peut facilement perdre l’espoir et penser que rien ne sera possible. Il a longtemps fait de la musique tout en travaillant comme menuisier. Il sait ce que c’est que de se lever à 5 h du matin, ne pas trouver de logement parce qu’on a un petit salaire. Cela le rend encore plus combatif, il en fait une force.

Un autre de ses titres, un jour il faut partir qu’il a composé avant d’être paralysé :

L’univers musical de Fabien De Ruyck est riche et personnel

Fabien De Ruyck a un univers musical très personnel, un « style », c’est un savoureux mélange de rock, de jazz avec des sonorités funky, très entrainant, on peut même dire dansant sur des textes en français réussi, les mélodies et les textes sont en en harmonie totale et raconte parfaitement une histoire, on voudrait en savoir plus et entrer davantage et complètement dans cet univers, on attend la suite pour en savoir plus.

Fabien De Ruyck est un artiste à découvrir, il offre avec ses musiciens un concert de qualité, le public ne s’y trompe pas et le plébiscite.

Fabien De Ruyck, le chanteur se livre en questions-réponses :

Tant d’épreuves comment fait-on pour dépasser tout ça ?

C’est vrai, mon parcours a été une bataille, un combat de tous les jours. J’ai eu beaucoup de galères, des moments difficiles, et encore, il y a des choses que je ne peux pas dire dans ce que j’ai vécu. Je le ressens depuis toujours, c’est comme ça, c’est mon chemin de croix, je n’ai pas choisi d’avoir tout ça dans ma vie. Je ne connais qu’une solution : se battre et essayer de s’en sortir, avec le courage qu’on peut avoir à ce moment-là.

Plutôt enregistrement ou scène ?

Je vais dire sans aucune hésitation la scène. La scène, c’est un grand saut dans le vide et j’aime ça. J’ai un trac fou que personne ne peut imaginer, il faut arriver à le dépasser. Il y a une sorte de peur, il faut y aller, quand même, ce sentiment, il est incroyable, c’est la première petite victoire sur soi. On ne peut plus faire marche arrière, il faut aller jusqu’au bout, quoi qu’il arrive. À chaque fois je me dis qu’est-ce qui me prend de faire ça et j’y retourne. En studio, c’est différent : on peut recommencer. Ah ! Recommencer, ça me dit quelque chose !

Quel est le pire moment de votre vie ?

La perte de mon frère. Quand on fait de la musique, qu’on a vingt ans, des rêves, on n’est pas prêt à ça. Mon frère avait deux ans de plus que moi, c’est lui qui a ramené une guitare à la maison pour la première fois, le jour où j’ai eu une guitare entre les mains, j’ai ressenti qu’il allait se passer quelque chose dans ma vie avec cette guitare puis celles que j’ai eues après. Cette première guitare était pourrie, mais dans ma tête, ça restera la plus belle guitare du monde. Je pense tout le temps à mon frère, j’aimerais qu’il soit là, qu’il m’entende chanter, qu’il me dise ce qu’il pense de mes musiques. J’ai aussi perdu mon père, un autre moment terrible de ma vie, même si avec mon père, c’était très difficile.

Et le meilleur souvenir ?

Je vais en donner deux aussi, la première fois que j’ai pu rejouer de la guitare après avoir été paralysé. Je ne parle pas de rejouer une note, comme j’ai fait longtemps quand j’étais paralysé. Je parle du moment où j’ai pu jouer une suite de notes, ou deux accords d’affilé, là je me suis dit, je vais travailler comme un fou et je vais y arriver.

De quoi vous rêvez ?

Mes rêves sont simples, tant que je fais des choses que j’aime, que mes proches sont bien, ça va me va.

Un rêve vraiment fou, ce serait lequel ?

Faire une grande scène, j’avoue, ça me plairait bien. Oui bien sûr, j’adorerai ça. Depuis que je suis petit, j’en rêve. C’est un rêve parce que j’aime ça, parce que je trouve ça incroyable, fou, magique. Si j’ai la chance de vivre cette magie, je serais très heureux, mais ça ne change rien du tout. Je chante avec la même énergie, quel que soit le nombre de personnes devant moi. J’espère quand même avoir cette chance un jour, après toutes les misères qu’il m’est arrivé, s’il y a quelqu’un là-haut, il me doit bien ça.

Vous êtes croyant ?

Pas vraiment, j’ai des doutes, mais j’adore les églises. Je passe dans beaucoup de villes, chaque fois j’en profite pour y faire un tour.

Votre tournée est bien accueillie par le public, est-ce que vous vous attendiez à ça ?

Non, je suis très sincère quand je vous dit ça. Je suis toujours étonné, de voir des gens se déplacer, pour venir me voir chanter, ça me touche beaucoup, ça me donne envie de continuer. Je fais de la musique pour ça, rencontrer le public. J’aime composer des musiques, je dirai même que j’en ai besoin, mais j’ai surtout besoin du contact avec les gens, d’aller à leur rencontre.

On vit une période compliquée, un peu partout dans le monde, ça vous inspire quoi ?

Je ne vais rien dire, ce serait malhonnête, pas respectueux de ma part. Il y a des gens qui souffrent, qui reçoivent des bombes sur la tête, et leur mort, c’est une vraie mort, pas juste les mots d’une chanson ou d’un film. Je peux juste dire ma tristesse, c’est la seule chose que je peux faire. Ce n’est pas ici, dans mon confort, loin de la guerre que je vais parler à la place de ceux qui souffrent.

Si vous deviez faire autre chose que de la musique, vous feriez quoi ?

J’ai déjà fait autre chose, pas à la place de la musique, mais en plus de la musique. J’ai été menuisier. J’ai adoré ça, j’adorais le bois, le couper, l’assembler. D’ailleurs une guitare, c’est du bois assemblé. J’adorais réparer les guitares. La musique a une place très importante dans ma vie depuis toujours, ça fait partie de moi. Ça me fait bizarre d’entendre des gens dire qu’ils n’écoutent jamais de musique. Je ne pourrais pas vivre sans écouter de musique. Vraiment, j’en écoute tous les jours. J’ai besoin de musique pour vivre, comme manger ou boire. Sûrement, ça doit me nourrir aussi.

Une dernière question : qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour les prochaines années ?

La même chose que ce qu’on souhaite à tout le monde en début d’année, une bonne santé pour mes proches, pour moi aussi. Et de la musique, beaucoup de musique, pouvoir la partager avec tous ceux qui en ont envie, voir des yeux qui brillent, des sourires, que ça nous mette un petit pansement pour oublier les tragédies, les misères. Je garde toujours de l’espoir, j’en ai vraiment besoin aussi.


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