Un récit intime au cœur du chaos

Un enfant caché pour survivre

En 1943, alors que la guerre fait rage, Hugo, un garçon juif de 12 ans, est contraint de se cacher pour échapper à la déportation. Sa mère, dans un ultime geste de protection, le confie à son amie d’enfance Mariana, une prostituée vivant dans une maison close à la périphérie d’une ville ukrainienne. Pour Hugo, la chambre de Mariana devient un refuge précaire où il passe ses journées dissimulé dans un placard, prisonnier d’un silence oppressant.

Publicités

Un huis clos chargé de tension

Le film plonge le spectateur dans l’expérience sensorielle du jeune garçon, dont l’univers se limite aux bruits étouffés de la maison close et aux ombres qu’il perçoit à travers la cloison. Dans cet espace restreint, chaque son devient une menace, chaque silence un espoir. La tension dramatique est exacerbée par la fragilité de la situation : un simple faux pas pourrait trahir la présence d’Hugo et le condamner irrémédiablement.


Un casting d’exception pour un drame émouvant

Mélanie Thierry, une performance habitée

Mélanie Thierry incarne Mariana avec une intensité bouleversante. Son personnage, tiraillé entre la culpabilité, la peur et un instinct maternel naissant, confère au film une humanité saisissante. L’actrice, habituée aux rôles exigeants, livre ici une prestation d’une grande justesse, incarnant une femme qui, malgré sa condition, devient une protectrice inattendue.

Publicités

Artem Kyryk, une révélation bouleversante

Face à elle, le jeune Artem Kyryk impressionne par la profondeur de son jeu. Son interprétation d’Hugo, à la fois fragile et empreinte d’une force silencieuse, capte avec justesse la détresse et la résilience de l’enfance face à l’horreur. Le duo formé avec Mélanie Thierry confère à l’histoire une dimension émotionnelle poignante.


Une adaptation cinématographique puissante

Emmanuel Finkiel, un cinéaste de l’intime

Réalisé par Emmanuel Finkiel, connu pour son approche sensible et immersive du cinéma, La chambre de Mariana s’inscrit dans la lignée de ses œuvres précédentes telles que La Douleur. Fidèle à son style épuré, le cinéaste privilégie une mise en scène minimaliste où les silences et les regards en disent plus que les mots.

Publicités

Une immersion dans l’histoire et la mémoire

En adaptant le roman d’Aharon Appelfeld, Finkiel rend hommage aux récits de survie et à la mémoire des victimes de la Shoah. La chambre de Mariana n’est pas seulement un film historique, c’est un témoignage sur la résilience humaine et la puissance des liens qui se tissent même dans les circonstances les plus tragiques.



En savoir plus sur ActuaNews.fr

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

1 commentaire »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.