Après avoir accusé Universal Music Group (UMG) et Spotify de gonfler artificiellement les chiffres de popularité du morceau “Not Like Us” de Kendrick Lamar, Drake retire sa plainte en justice à New York. Une bataille judiciaire qui laisse cependant des dossiers encore ouverts au Texas. Toutes les infos sur ActuaNews…
Un retrait stratégique, mais pas une fin de conflit
La plainte retirée à New York
Drake, via sa société Frozen Moments, LLC, a officiellement retiré sa plainte contre Universal Music Group (UMG) et Spotify devant la Cour suprême de l’État de New York. Déposée en novembre 2024, cette plainte accusait les deux entreprises d’avoir utilisé des moyens frauduleux, tels que des bots et des paiements dissimulés (payola), pour accroître la visibilité du titre “Not Like Us” de Kendrick Lamar. Le retrait s’est fait sans frais financiers pour aucune des parties, une décision qui a été acceptée par Spotify, tandis qu’UMG a « réservé sa position ».
Une bataille encore en cours au Texas
Si le contentieux à New York est clos, le conflit juridique entre Drake et UMG n’est pas totalement résolu. Une plainte similaire déposée au Texas, incluant également iHeartRadio, reste active et devrait être examinée le 28 janvier. Dans ce dossier, Drake accuse UMG de violer le RICO Act (Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act) en utilisant des pratiques douteuses pour promouvoir le morceau “Not Like Us” sur les plateformes de streaming et les radios.
Les accusations de Drake : bots, payola et favoritisme
Des méthodes frauduleuses dénoncées
Au cœur des accusations de Drake se trouvent des pratiques que l’artiste qualifie d’illégales. Il affirme qu’UMG et Spotify auraient gonflé artificiellement les chiffres de diffusion de la chanson de Kendrick Lamar en ayant recours à des bots, une méthode qui consiste à utiliser des programmes automatisés pour simuler des écoutes. Ces pratiques, si elles étaient avérées, pourraient fausser les classements musicaux et créer une concurrence déloyale.
Le rôle controversé des radios
En parallèle, Drake cible également iHeartRadio, qu’il accuse d’avoir adopté un système de « pay-to-play ». Selon lui, UMG aurait versé des fonds à la plateforme pour garantir une diffusion accrue de “Not Like Us” sur les ondes, au détriment d’autres artistes. Ces accusations de “payola” rappellent un problème récurrent dans l’industrie musicale, où certaines entreprises sont régulièrement pointées du doigt pour acheter leur visibilité.
Un différend révélateur des tensions dans l’industrie musicale
Une guerre d’influence entre deux géants du rap
La querelle autour de “Not Like Us” met en lumière la rivalité entre Drake et Kendrick Lamar, deux figures majeures du rap contemporain. Si leurs différends se manifestaient auparavant dans leurs paroles et leurs carrières respectives, cette bataille judiciaire révèle un nouveau front : celui de l’influence sur les plateformes numériques et les radios.
Des pratiques qui interrogent
L’affaire soulève également des questions plus larges sur les pratiques dans l’industrie musicale. L’utilisation de bots, la manipulation des classements et les paiements dissimulés sont autant de pratiques controversées qui remettent en question l’intégrité des classements et la valeur réelle du succès d’un artiste. Cette affaire pourrait inciter à une régulation plus stricte et à une transparence accrue dans le secteur.
Le retrait de la plainte de Drake à New York marque une pause, mais pas une fin, dans ce conflit qui illustre les tensions grandissantes dans l’industrie musicale à l’ère du streaming. Avec une audience prévue au Texas, l’issue de cette bataille pourrait avoir des répercussions majeures sur les pratiques de promotion dans le secteur.
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