Pixar renonce à une histoire transgenre dans Win or Lose

Une décision controversée prise par Disney

Selon The Hollywood Reporter, Disney a décidé de retirer « quelques lignes de dialogue » dans un épisode de la série animée Win or Lose, initialement prévu pour aborder la question de l’identité de genre. Cette série, la première de Pixar à ne pas être dérivée d’un film, devait inclure une intrigue mettant en scène un personnage transgenre, doublé par Chanel Stewart, une actrice transgenre.

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Disney a expliqué ce choix par la nécessité de respecter les souhaits des parents : « Nous reconnaissons que de nombreux parents préfèrent discuter de ces sujets avec leurs enfants à leur propre rythme. » Une déclaration qui reflète une approche prudente face à des sujets encore sensibles pour une partie du public.

Une réaction de déception parmi les acteurs concernés

Pour Chanel Stewart, cette décision est un coup dur : « J’étais très désillusionnée. Depuis que j’ai lu le script, j’étais impatiente de partager mon expérience pour inspirer d’autres jeunes trans. Les histoires trans sont importantes et méritent d’être racontées. »

Sa mère, Keisha, a également exprimé sa frustration : « C’était important pour moi que l’on ne cache pas cette réalité. Certes, certains parents ne sont pas prêts à avoir cette conversation, mais c’est le monde dans lequel nous vivons. Tout le monde mérite d’être représenté. »


Win or Lose : une série sous le feu des projecteurs

Un contexte compliqué pour Pixar

La décision de Disney n’est pas la seule difficulté rencontrée par Win or Lose. Initialement prévue pour une sortie le 6 décembre 2024, la série a été repoussée au 19 février 2025. Bien que le studio affirme que ce délai permettra d’affiner la production, ce report alimente les spéculations sur les tensions internes autour de la série et de son contenu.

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Cette série marque une première pour Pixar, en se concentrant sur les perspectives variées de huit personnages, de jeunes joueurs de softball à leurs parents, en passant par un arbitre amoureux. Toutefois, l’absence d’un lien avec un long-métrage Pixar établit un terrain encore inexploré, rendant chaque décision stratégique particulièrement significative.

Une représentation toujours présente, mais modifiée

Bien que Chanel Stewart continue de prêter sa voix au personnage initialement transgenre, ce dernier a été réécrit comme une « fille cisgenre hétéro ». Une évolution que Disney assure ne pas minimiser la place du personnage dans l’intrigue, mais qui retire une dimension importante de représentation pour la communauté transgenre.

Les réalisateurs Carrie Hobson et Michael Yates, ainsi que l’équipe de production, ont jusqu’ici gardé le silence sur cette modification, laissant aux spectateurs le soin de juger le produit final lorsqu’il sera disponible.


Un débat sur la représentation et la parentalité

Une réflexion sur le rôle des créateurs et des diffuseurs

La décision de Disney soulève des questions plus larges sur la manière dont les créateurs et les diffuseurs gèrent les récits inclusifs. En équilibrant les préoccupations des parents et la responsabilité de représenter des réalités variées, Disney semble adopter une approche pragmatique, mais critiquée pour son manque de courage face à des enjeux sociétaux cruciaux.

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Pour les défenseurs de la représentation transgenre, comme Chanel Stewart, ce choix marque une opportunité manquée de normaliser des histoires qui reflètent la diversité de notre monde. Pourtant, Disney défend son approche, soulignant que d’autres œuvres de son catalogue abordent ces thèmes de manière différente ou plus appropriée pour un jeune public.

Le public, arbitre ultime

Le lancement de Win or Lose en février 2025 sera crucial pour évaluer l’impact de ces décisions. Si l’absence de l’intrigue transgenre pourrait aliéner une partie du public, la qualité globale de la série et sa capacité à captiver les téléspectateurs détermineront son succès.

Les débats autour de cette décision montrent une fois de plus que la représentation dans les médias, particulièrement pour des publics jeunes, reste un sujet complexe et fortement politisé.



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