Un acteur sous le feu des accusations

Des gestes inappropriés et des humiliations répétées
Selon une enquête menée par Politis, Gérard Darmon, 76 ans, est accusé par neuf femmes de comportements jugés sexistes et déplacés. Les récits décrivent des gestes non consentis, comme celui rapporté par une assistante réalisatrice : « Il a mis sa main entre mes cuisses en me disant bonjour. » Ces comportements, qui auraient eu lieu sur plusieurs tournages entre 2018 et 2024, incluent également des insultes à caractère sexiste et des propositions sexuelles explicites.

Ces témoignages anonymes proviennent de professionnelles du cinéma : maquilleuses, coiffeuses, habilleuses ou encore assistantes de production. Pour beaucoup d’entre elles, la peur des répercussions sur leur carrière a longtemps empêché de dénoncer ces agissements publiquement.

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Des faits corroborés par des témoins et des documents
Les accusations ne reposent pas uniquement sur des paroles isolées. Plusieurs témoins affirment avoir observé les scènes décrites ou entendu les récits des victimes. De plus, des documents consultés par la rédaction de Politis viennent renforcer la crédibilité des témoignages.

Malgré l’ampleur de ces accusations, une seule des femmes a reçu une véritable protection de la part de la société de production qui l’employait. Cette protection demeure toutefois une exception dans un milieu où la loi du silence règne souvent, comme en témoignent les neuf victimes.


Un système qui échoue à protéger les victimes

La peur des représailles dans le milieu du cinéma
L’une des constantes dans ces récits est l’anonymat des témoignages. Toutes les femmes ayant parlé à Politis ont exprimé leur crainte de voir leur carrière menacée. Dans une industrie où les relations professionnelles sont souvent marquées par des rapports de pouvoir, dénoncer publiquement un acteur aussi établi que Gérard Darmon peut s’avérer risqué.

Dix autres femmes, initialement prêtes à témoigner, ont finalement décidé de se retirer de l’enquête par peur des répercussions. Ce silence imposé par la crainte illustre les lacunes du système dans la protection des victimes, et soulève la question de l’efficacité des mécanismes de prévention et de dénonciation au sein de l’industrie cinématographique.

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La présomption d’innocence au cœur des débats
Malgré la gravité des accusations, Gérard Darmon bénéficie de la présomption d’innocence, un principe fondamental du droit. Pour autant, cette affaire relance un débat plus large sur la place de la justice dans les cas d’agressions ou de violences sexistes dans le milieu professionnel.

Les accusations portées contre l’acteur s’inscrivent dans un contexte où de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer les comportements inappropriés dans l’industrie du spectacle. Cependant, sans plaintes déposées directement contre Gérard Darmon, ces témoignages restent pour l’instant dans le domaine médiatique et moral, plutôt que judiciaire.


Une affaire symptomatique d’un malaise généralisé


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