Le groupe de rock américain Louis Emory and The Reckless Few dévoile un nouveau single, « Do What I Want to Do ». Produit par Shelly Yakus, ce morceau incisif s’attaque au tribalisme et à la culture du « cancel ». À travers des paroles puissantes et une mélodie riche, Louis Emory appelle à la tolérance dans un monde polarisé.

Un cri pour la liberté dans un monde divisé

Un message contre le tribalisme et la division

Avec « Do What I Want to Do », Louis Emory s’attaque frontalement à l’état actuel de la société, marquée par le tribalisme et la division politique. Dès les premières lignes, le chanteur exprime son exaspération face à une société qui semble plus prompte à juger et à diviser qu’à écouter et comprendre. « What’s with these days? / We’re so quick to cast a stone / But slow to turn the other cheek and head back home », chante-t-il, une dénonciation claire des comportements d’intolérance et d’exclusion.

Le titre résonne comme un appel à la réflexion et à la tolérance. Pour Emory, il est essentiel de rappeler que dans une démocratie, la pluralité d’opinions doit être respectée. Ce morceau vise à rassembler des personnes des deux côtés de l’échiquier politique, offrant un message d’unité face à des temps troubles. « Gotta read between the lines / If I’m not part of your tribe, must I be crucified? », interroge-t-il, insistant sur l’importance de ne pas condamner ceux qui pensent différemment.

Une production soul et rock qui sublime le message

La production de « Do What I Want to Do » ne se contente pas d’appuyer le message des paroles ; elle en renforce l’impact. Co-produit par Shelly Yakus, un vétéran de l’industrie ayant travaillé avec des légendes comme Tom Petty et John Lennon, le morceau est un savant mélange de rock américain classique, soul et de touches subtiles de blues. Les guitares glissantes à la manière des Beatles, les chœurs soul, et l’orgue Hammond apportent une profondeur musicale qui transcende les simples genres, en créant une texture sonore à la fois chaleureuse et puissante.

Le mélange de ces influences rappelle les grands moments du rock des années 70, mais avec une touche contemporaine. Emory et ses collaborateurs, Bob Boyer et Tim Lynch, ont su capturer l’essence même du rock américain, tout en y ajoutant une résonance moderne qui parle des enjeux d’aujourd’hui.

Une critique sociale illustrée dans un cadre intime

Un clip simple mais poignant : l’art au cœur du quotidien

Le clip de « Do What I Want to Do » tranche par sa simplicité. Réalisé lors de vacances en Italie avec sa famille, il montre un Louis Emory en dehors du cadre traditionnel du rock star. Filmer dans ce cadre intime était un choix délibéré, souligne l’artiste. « Everything is changing so rapidly in our lifetime. Everything is AI or fake. We just want to be who we are », explique-t-il. Dans un monde de plus en plus façonné par la technologie et les illusions, Emory préfère revenir à l’essentiel : l’authenticité.

Ce choix de ne pas opter pour une grosse production pour le clip renforce le message de la chanson : il s’agit d’être soi-même, de vivre sa vie selon ses propres termes. Ce moment partagé avec sa femme et son fils pendant leur voyage ajoute une dimension humaine au morceau, créant une connexion entre l’artiste et son public, loin des artifices de l’industrie.

Une carrière bâtie sur l’authenticité et la recherche de sens

Louis Emory n’est pas un nouveau venu sur la scène musicale. Basé à Troy, New York, il est connu pour son style distinct, oscillant entre le rock américain classique et des influences plus modernes. Son premier EP, Love Italy, sorti en 2022, a été inspiré par sa passion pour la culture italienne, mais avec son nouveau projet, The Siege, Emory revient à des racines plus profondément ancrées dans l’Americana et le rock.

Travaillant aux côtés de Bob Boyer et Tim Lynch, ses collaborateurs de longue date, Emory s’impose comme une voix incontournable du rock indépendant américain. Ses textes, qui reflètent les luttes et les défis de la société actuelle, se veulent à la fois personnels et universels. Avec The Siege, il semble déterminé à explorer encore plus loin cette dualité entre introspection personnelle et commentaire social.

Un EP qui s’annonce explosif : The Siege

Une première piste d’un projet plus ambitieux

« Do What I Want to Do » est le premier extrait de l’EP à venir, The Siege. Cet opus promet d’être un projet ambitieux, à la croisée des chemins entre réflexion personnelle et critique sociétale. Emory décrit ce nouveau travail comme une réponse aux temps modernes, un regard sur une société en pleine mutation, où les voix dissonantes cherchent à se faire entendre malgré la cacophonie ambiante.

Chaque morceau de The Siege est conçu pour explorer un aspect différent de ces thèmes complexes. Si « Do What I Want to Do » est un cri de liberté face à la pression du tribalisme, d’autres titres s’attaqueront à des sujets tout aussi brûlants, tels que la technologie, l’identité et la quête de vérité dans un monde saturé d’informations.

Une nouvelle direction pour Louis Emory

Avec ce nouvel EP, Louis Emory prend une direction plus affirmée dans sa carrière. S’éloignant de la douceur méditative de Love Italy, il plonge tête baissée dans des thématiques plus lourdes et plus engageantes. Toutefois, l’artiste reste fidèle à ses racines musicales, en continuant d’emprunter des éléments à ses héros comme Tom Petty, Bob Dylan et George Harrison.

Pour Louis Emory, The Siege n’est pas seulement un nouveau projet musical, c’est une déclaration d’intention. Il veut que son art reflète le monde dans lequel il vit, sans compromis, mais toujours avec cette dose d’espoir et de lumière qui l’a toujours caractérisé.

Avec « Do What I Want to Do », Louis Emory and The Reckless Few délivrent un message fort contre le tribalisme et la censure culturelle. Ce titre, qui s’annonce déjà comme un hymne, est la promesse d’un EP tout aussi puissant. Dans une époque où la division règne, Emory appelle à l’authenticité et à la tolérance, à travers une musique empreinte de profondeur et de sincérité.