Trente ans après les accusations initiales, la cour d’appel réactive les poursuites intentées par deux hommes contre Michael Jackson pour abus sexuels sur mineurs. Une sombre affaire qui refait surface et met en lumière les sombres zones d’ombre entourant le Roi de la Pop.

La controverse qui entoure Michael Jackson continue de faire des vagues alors que de nouvelles accusations d’abus sexuels remontent à la surface. Vendredi 18 août 2023, une cour d’appel a décidé de relancer les poursuites engagées par deux hommes, Wade Robson et James Safechuck, contre la légende de la musique. Les allégations datent des années 1990 et ont été rendues célèbres en 2019 avec le documentaire-choc « Leaving Neverland ». Ces victimes présumées affirment avoir été abusées par Jackson alors qu’ils étaient encore enfants.

Le cas emblématique de Michael Jackson remonte à 1993, lorsque Jordan Chandler, un adolescent de 13 ans, a accusé le chanteur de l’avoir agressé sexuellement. La plainte avait finalement été retirée après un accord financier. Cependant, la controverse a continué à entourer l’artiste jusqu’à sa mort en 2009. Aujourd’hui, l’affaire prend un nouveau tournant alors que la justice décide de donner une seconde chance aux plaignants. Wade Robson, désormais âgé de 40 ans, et James Safechuck, 45 ans, avaient déjà raconté en détail leurs expériences dans le documentaire « Leaving Neverland », évoquant des abus subis pendant leur enfance.

Cependant, les allégations de ces deux hommes n’en sont pas à leur première apparition. En 2013, Robson avait tenté, sans succès, de déposer une plainte. De manière surprenante, il avait même défendu publiquement Michael Jackson lors d’un précédent procès en 2005, avant de revenir sur ses propos plus tard. La nouvelle loi californienne d’octobre 2020 a prolongé le délai de prescription pour les victimes présumées d’abus sexuels pendant l’enfance, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles poursuites.

La décision de relancer ces poursuites ouvre une nouvelle page dans le dossier Michael Jackson et soulève à nouveau des questions complexes sur la vérité et l’héritage de l’icône musicale. L’affaire met en lumière la difficulté de traiter les accusations d’abus sexuels sur mineurs, surtout lorsque les allégations sont faites de nombreuses années après les faits présumés.