Quand l’ADN d’une mère, permet de résoudre une enquête pour multiples viols et agressions sexuelles, et ainsi montrer qu’il s’agit de son fils, cela pourrait être une série Netflix, et pourtant c’est la réalité. Retour sur une enquête méticuleuse qui a permis de mettre fin aux agissements présumés du jeune homme.
Depuis septembre 2022, une série de viols et tentatives de viol avait plongé plusieurs communes de Seine-Saint-Denis dans l’inquiétude. Neuf femmes âgées de 20 à 41 ans avaient été agressées sexuellement de manière violente, le suspect opérant toujours de la même façon : en surprenant ses victimes dans la rue ou dans leur hall d’immeuble, le visage dissimulé, pour les étrangler et les agresser sexuellement.
Grâce aux analyses médicales réalisées sur les victimes, les enquêteurs ont pu établir que l’ADN présent sur chacune d’elles était identique, laissant penser qu’elles avaient été attaquées par le même individu. Pourtant, malgré cet élément crucial et la surveillance des lieux, l’identité du suspect restait un mystère.
C’est alors que l’ADN de parentèle est entré en jeu. Cette technique permet de retracer un suspect en se basant sur l’ADN de ses proches. Parmi plus de 400 parents potentiels, les enquêteurs ont repéré une femme ayant des antécédents de violences conjugales et un fils de 16 ans, jusque-là inconnu des forces de l’ordre, mais qui correspondait aux descriptions fournies par les victimes. De plus, les données de son téléphone portable indiquaient sa présence sur plusieurs lieux d’agression. Enfin, des caméras de vidéosurveillance l’avaient filmé près d’un des lieux d’agression au Pré-Saint-Gervais, fin juin.
C’est ainsi que le 8 juillet dernier, les enquêteurs de la PJ 93 ont procédé à l’interpellation du suspect comme nous l’apprennent aujourd’hui nos confrères de la radio RTL, mettant fin à une traque acharnée. Le jeune homme est désormais placé au cœur de l’enquête pour répondre de ses actes présumés.
Cette affaire souligne l’importance cruciale des avancées technologiques et de l’utilisation de l’ADN dans les enquêtes criminelles. Grâce à cette technique, la justice a pu faire progresser une enquête complexe et permettre d’appréhender un présumé violeur en série âgé de seulement 16 ans. Le procès à venir permettra d’établir la culpabilité du suspect et de rendre justice aux victimes qui ont vécu des épreuves traumatisantes.
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