Neuf jours après le tragique décès de Nahel à Nanterre, de nouveaux détails émergent quant aux circonstances de ce drame. Florian M., le policier accusé d’homicide volontaire, maintient qu’il n’avait pas l’intention de tuer Nahel et nie avoir proféré la phrase controversée « tu vas prendre une balle dans la tête ». La cour d’appel de Versailles a toutefois confirmé aujourd’hui sa détention provisoire. ActuaNews.fr vous en dit plus

Florian M. reste en prison. Ce policier âgé de 38 ans, auteur du tir mortel ayant coûté la vie au jeune Nahel à Nanterre le 27 juin dernier, est actuellement mis en examen pour « homicide volontaire ». Il a demandé sa remise en liberté ce jeudi 6 juillet, après avoir été incarcéré la semaine dernière à l’issue de sa garde à vue. Cependant, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a décidé de maintenir sa détention provisoire.

« Pour lui, c’est totalement désespérant. Cette nouvelle est un cauchemar pour lui, il garde espoir et continuera à se battre, mais se demandera-t-il s’il en aura encore l’énergie ?« , a réagi Maître Laurent-Franck Liénard, son avocat, à la sortie de l’audience. « C’est un tsunami dans sa vie, il est frappé comme quelqu’un qui a connu un traumatisme majeur, il est encore dans un état de sidération« , a également déclaré l’avocat.

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Dès le 29 juin, l’avocat avait annoncé que son client ferait appel de sa détention provisoire : « Il comprend qu’il est utilisé comme bouc émissaire pour calmer les émeutiers (…) Ce soir, il dort en prison comme le dernier des délinquants« , avait-il dénoncé lors d’une interview sur BFMTV. Incarcéré à la prison de la Santé à Paris, le policier est apparu aujourd’hui devant la cour par visioconférence.

Avant cette audience, Florian M. avait été interrogé il y a quelques jours par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). D’après un compte-rendu de ses déclarations obtenu par Le Parisien, le policier a réitéré lors de ses auditions que son tir, qui était son premier et unique coup de feu en carrière, n’était pas destiné à être mortel.

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Bien qu’il admette avoir frappé à plusieurs reprises le pare-brise de la voiture « pour attirer l’attention du conducteur« , il nie avoir jamais prononcé à Nahel les mots : « Tu vas prendre une balle dans la tête« . D’après une synthèse de l’analyse de la vidéo des événements filmée par un témoin et largement diffusée sur les réseaux sociaux, à laquelle Le Parisien a également eu accès, cette phrase aurait bel et bien été prononcée pendant l’intervention. Cependant, selon les premiers éléments qui doivent être confirmés par d’autres expertises, elle aurait pu être prononcée par le collègue de Florian M., qui agitait le bras au moment où elle a été entendue.

Concernant les faits, Florian M. a expliqué aux enquêteurs qu’au moment des événements, le 27 juin, il était à « son neuvième jour de travail consécutif ». Il a déclaré s’être positionné pour un « tir fichant » (Un tir fichant est un tir pour lequel la balle doit obligatoirement se ficher dans le sol à une distance très courte et visible derrière l’individu tiré ndlr) afin d’éviter de tirer au hasard et de viser le bas du corps de Nahel au cas où il serait nécessaire d’utiliser son arme à feu. Un élément déterminant est que le policier affirme avoir eu la conviction que son collègue avait « passé le haut de son corps à travers la fenêtre » de la voiture, « probablement pour tenter de maîtriser le conducteur ou d’appuyer sur le bouton d’arrêt du moteur« . Selon les explications de Florian M., s’il a tiré, c’est parce qu’il craignait que Nahel n’embarque son collègue en prenant la fuite, se sentant lui-même « acculé » entre la Mercedes et un muret dans son dos. Le deuxième policier a également été interrogé par l’IGPN et a déclaré qu’il n’avait que le bras à l’intérieur du véhicule.

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L’affaire Nahel continue de susciter des interrogations et des débats, tant du point de vue de la responsabilité individuelle que des questions plus larges sur les interventions policières. Les investigations se poursuivent pour établir les circonstances exactes de la tragédie, et la décision de maintenir Florian M. en détention provisoire témoigne de la gravité de l’affaire aux yeux de la justice. Les prochaines expertises et auditions seront déterminantes pour la suite de cette affaire qui ne cesse de faire réagir l’opinion publique.


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